Plus de 4 000 gendarmes et agents de police judiciaire viennent renforcer les rangs de la Gendarmerie nationale sur le territoire national, après une formation militaire spécialisée ayant connu cette année, pour la première fois, l'introduction de nouvelles matières, notamment es langues étrangères, l'informatique et le droit humanitaire international. Quatre jours après la sortie de 1 995 gendarmes agents de police judiciaire de Sidi Bel-Abbès, le général-major Ahmed Boustila a présidé hier à l'école de sous-officiers de Sétif la sortie d'une autre promotion de 2 200 autres gendarmes qui seront répartis sur les unités territoriales et les différentes composantes du corps de la gendarmerie qui se voit renforcer chaque année de milliers d'hommes et femmes au service de la sécurité sous toutes ses formes. Lors de la cérémonie où assistaient de nombreuses autorités militaires et civiles, la presse nationale et des retraités de la gendarmerie, le directeur de l'école, le colonel Miloud Benaïssa a indiqué que les nouveaux éléments ont reçu les formations les plus efficaces et les plus adaptées aux conjonctures sécuritaires nationale et internationale et ce, tout en réitérant l'importance qu'accorde le commandement à la formation et sa bonne application sur le terrain. Pour ce qui est de l'introduction de nouvelles matières dans le programme de formation cette année, le représentant de la gendarmerie a expliqué que son institution œuvre sans cesse à l'amélioration du niveau de ses éléments et développe tout en modernisant continuellement les formations pour donner de meilleurs résultats dans leurs différentes missions. Pour sa part, le responsable de la communication du commandement de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, a expliqué en marge de la cérémonie que l'enseignement des langues étrangères (Français et Anglais) pour les agents de police judiciaire leur permet de mieux opérer sur le terrain par le fait que le nombre d'étrangers présents sur le territoire national est important, que ce soit dans le cadre d'investisseurs, de touristes et même d'immigrants clandestins avec lesquels la maîtrise d'une langue étrangère s'impose. L'enseignement du droit humanitaire international devient aussi une nécessité si on considère le nombre important de réfugiés venant de différents pays notamment à l'issue des évènements de la Tunisie, de la Libye et du Mali. En somme, le corps de la gendarmerie a montré à plus d'un titre que la formation des militaires ne doit pas être axée uniquement sur l'utilisation des armes mais de tous les moyens et connaissances permettant l'amélioration du domaine sécuritaire. A noter, par ailleurs, que le déplacement du patron de la gendarmerie à l'est du pays rentre, également, dans le cadre de l'inspection des différents services opérationnels, des projets de création des nouveaux services et de nouvelles infrastructures ainsi que pour s'assurer des conditions socioprofessionnelles du personnel. En effet, à son arrivée à la région dimanche après-midi, le général-major Boustila a effectué une visite d'inspection suivie de réunions de travail avec ses cadres des wilayas de Bouira et Bordj-Bou-Arreridj. Il a également, visité le chantier de réalisation d'une cité de logements de fonction de la gendarmerie à Sétif et le peloton de l'autoroute Est-ouest au niveau de Sfiha, opérationnel depuis trois mois. Hier après-midi, le patron de la gendarmerie a quitté Sétif pour se rendre plus cette fois-ci à l'Est en inspectant les différentes structures à Skikda dont le siège du groupement d'intervention (GIR), des sections de sécurité et d'intervention (SSI), les chantiers de réalisation d'une nouvelle compagnie et une nouvelle brigade ainsi que le chantier de réalisation d'un siège pour la section de recherche et un site où se construira un nouveau siège pour le groupement de gendarmerie de Skikda.