L'œuvre de Frantz Fanon illuminera les les festivités marquant le 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Celui qui a emprunté les chemins de la clandestinité pour rejoindre, en 1957, les rangs du Front de libération nationale pour marquer de ses traces la fin de la nuit coloniale sur l'Algérie, a été emporté par une leucémie en 1961. Si Frantz Fanon n'a pas vécu le jour de l'indépendance de l'Algérie, le militant convaincu, le psychanalyste du colonialisme a vécu ce jour bien avant son avènement. En décryptant, dès les années 1950, les effets de la colonisation, Frantz Fanon avait déjà commencé à vivre le Jour J de l'indépendance. A l'initiative des éditions Apic, en partenariat avec l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), des rencontres, ayant pour thème «Esprit de Frantz Fanon», sont organisées à Alger du 1er au 10 juillet. Des activités littéraires, un colloque et des conférences-débats verront la présence d'écrivains et d'intellectuels de nombreux pays et de divers horizons autour de la pensée de l'anticolonialiste Frantz Fanon. Le colloque portera sur des thématiques inspirées, selon les organisateurs, d'expressions de Frantz Fanon, telles que «nous ne voulons rattraper personne» ou «nous voulons marcher tout le temps». Les activités littéraires seront animées par des écrivains et poètes algériens et étrangers, sous forme d'ateliers, soirées littéraires et poétiques. Par ailleurs, le siège de l'APS accueillera des conférences-débats sous l'exergue célèbre de Frantz Fanon : «Ouvrir l'horizon, porter la lumière chez soi, mettre debout soi-même et son peuple». Une revue multimédia sera publiée, dont des vidéos, des conférences-débats sur le site internet de l'APS et ce, après les rencontres. Des intellectuels de renom seront présents à ces rencontres : l'Egyptien Samir Amin et George Corm, l'ancienne ministre de la Culture et écrivain malienne Aminata Dramane Traoré ou encore la psychiatre et ex-assistante de Fanon, Alice Cherki. Pour les organisateurs, la tenue de «Esprit Frantz Fanon» se veut plus qu'un «hommage reconnaissant» au psychiatre et militant, un rendez-vous pour «faire vivre le cœur vivant de la pensée et de l'action de Frantz Fanon», convaincus qu'elle demeure une œuvre lanterne des sentiers de l'histoire, d'hier, d'aujourd'hui et de demain.