«La préservation de la souveraineté de nos pays et des acquis de nos indépendances demeurent une quête permanente et une préoccupation de tous les instants.» Telle est la déclaration de M. Ouyahia au cours de l'ouverture, à Alger, des travaux de la 9e session du Cissa dont ses réunions se tiennent une fois par an, en juin avant le sommet de l'Union africaine. Ce qui dénote au vu de l'actualité africaine, l'importance du prochain sommet de l'UA étant donné que les missions assignées au Cissa consistent entre autres à fournir au Conseil de paix et de sécurité de l'UA, les données essentielles pour accomplir ses missions et ses tâches. Des informations fournies par le Cissa au Conseil de paix et de sécurité de l'UA lui permettant de parfaire sa politique en matière de stratégie africaine pour le maintien de la quiétude, la prévention et la gestion et résolution des conflits. L'Afrique fait face à de multiples défis à relever et à divers niveaux, pauvreté, catastrophes naturelles, mauvaise gouvernance, les tensions et les conflits qui peinent à se défaire sont sous le poids des conséquences de nouvelles questions qui se posent avec acuité. Terrorisme, crime transnational et trafic d'armes qui puisent dans les conséquences induites par les conditions socio-économiques des populations pour asseoir ses réseaux mafieux en lien avec le terrorisme. Pour pallier à cet ensemble de questions et problèmes, à une réponse d'ordre sécuritaire s'accompagne inéluctablement des réponses aux problèmes de pauvreté et du sous développement en Afrique. En matière d'élaboration et de la mise en œuvre d'architecture politico-économique par l'Union africaine,es étapes ont été franchies et des efforts sont à consentir davantage au vu des potentialités que recèle l'Afrique en ressources humaines et en richesses naturelles. Sur le plan de stratégie de politique de paix et de sécurité, l'architecture africaine est dotée de structures, de mécanismes et de textes juridiques, leur consolidation est de mise au vu de la place qu'occupe le continent africains sur l'échiquier des intérêts d'acteurs potentiels sur la scène internationale. Si la réunion d'Alger des membres du Cissa est l'opportunité pour débattre et faire le point sur les questions liées à ses missions à la lumière de nouvelles donnes, d'autres questions ont été abordées. Le projet d'arrimage du Cissa à l'Union africaine, la réflexion autour d'une charte commune sur les principes et les bonnes pratiques devant guider les services du Cissa dans ses missions et la création d'un établissement de haut niveau propre au Cissa, visant l'amélioration des capacités des personnels et à la réalisation d'études et recherches stratégiques. Le thème retenu pour la 9e session du Cissa à Alger, «Travaillons ensemble pour faire face aux défis sécuritaires nationaux, régionaux et continentaux grâce à l'ancrage historique et à la solidarité.» Aux problèmes et aux défis qui se posent à l'Afrique, toute approche n'inscrivant pas l'exclusivité du rôle fondamental des acteurs africains pour y faire face, n'apportera pas les réponses adéquates. Le leadership de certains pays africains, sur le plan régional et continental est incontournable dans toute perspective de coopération avec les partenaires étrangers en matière de paix et de sécurité et de lutte contre le terrorisme et ses ramifications.