Dans une lettre adressée au wali de Tlemcen en date du 24/06/2012, des présidents d'associations de quartiers ont fait part au premier responsable de la wilaya de leur intention d'organiser une journée d'étude, d'information et de sensibilisation sur le phénomène des constructions illicites dont souffre la ville de Maghnia depuis des décennies. «Le but de cette journée est de situer les responsabilités de chacun en ce qui concerne ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur au su et au vu de tout le monde, car depuis des décennies, des terres appartenant à l'Etat son dilapidées, sans que personne ne daigne lever le doigt. Bien que nous ayons saisi à maintes reprises les responsables concernés sur l'ampleur que prend ce phénomène et dont la mafia du foncier continue sa sale besogne, aucune suite n'a été donnée à nos doléances. Et là, en tant que mouvement associatif, nous nous considérons comme complices si l'on continue à se taire devant ce massacre dont font l'objet des terres agricoles et des centaines d'hectares de fôret. Donc cette journée d'étude, d'information et de sensibilisation, qui regroupera tous les responsables concernés ainsi que la société civile, lèvera sans nul doute le voile sur tout ce qui se passe dans ce domaine et situera les responsabilités de chacun car actuellement, chacun des responsables concernés jette la balle à l'autre et nous ne savons pas qui est derrière ce vrai massacre. Nous sommes persuadés que des masques tomberont et que les vrais coupables seront démasqués. Ils ont défiguré complètement le tissu urbain de la ville, une ville qui ressemble beaucoup plus à un grand village, qu'à une ville censée être le miroir de l'Algérie de par sa position géographique avec le Maroc. Où allons-nous ? Il est temps pour que les pouvoirs publics prennent les choses en main et bannissent à jamais ce phénomène. Nous comptons sur le wali afin d'accéder favorablement à notre demande car nous voulons prouver à tout le monde que le mouvement associatif à Maghnia n'est pas responsable de ce gâchis», nous dira l'un des signataires de cette lettre dont nous détenons une copie. En somme, il faudra des journées et non pas une seule pour tirer les conclusions sur ce phénomène que connaît la ville de Maghnia depuis des années et qui ne semble pas près de s'arrêter si des mesures strictes et sévères ne sont pas prises par les pouvoirs publics à l'encontre de cette mafia du foncier qui s'est enrichie sur le dos de l'Etat.