Remous et décadences... C'est la situation, on ne peut mieux, dramatique qui prévaut au Mouloudia de Béjaïa, où contre tout attente, les dirigeants ont jeté l'éponge et déclaré à l'issue d'une conférence de presse, tenue hier, au siège du club : une démission collective. Que ce soit le CSA ou la SSPA, c'est d'un commun accord qu'ils ont convenu à se déclarer «partants», même si l'heure n'est pas à cette situation. La forme est également sujette à critiquer car les deux organes bien distincts devraient démissionner dans le cadre, ce qui est loin d'être le cas. Nombreux observateurs de la scène sportive ont relevé la non conformité de la procédure. Si pour la SSPA, seul le CA est habilité à trancher, pour le CSA, c'est l'assemblée à qui échoit la décision. Il n'y a pas que Bouchebah (PCA) ou Arab Benaï (président du CSA), tous les membres ont également emboîté le pas et quitté la scène. Le problème de cette décision qui a fait le tour de la ville et qui est unique, reste un problème d'argent. Le club a besoin de 14,7 milliards pour répondre de sa saison, recruter, payer ses charges, mais aussi apurer une dette CRL, évaluée à 2,2 milliards, les charges salariales sont estimées pour leur part à 0,7 milliards/mois. Or les caisses sont actuellement à sec. Autre problème qui a appuyé cette démission, ce sont les exigences des joueurs du cru, qui vident continuellement le club et partent sous d'autres cieux. Le MOB qui doit reprendre du service le 8 juillet prochain, n'a pas de guide et l'on s'attend à ce que des réactions interviennent dans les jours qui suivent. A suivre donc.