La wilaya de Tissemsilt organise en collaboration avec la direction de la culture et la fondation de l'Emir Abd-El-Kader, sous l'égide de la ministre de la Culture, du 3 au 5 juillet de chaque année, les 13es Assises de la ville de Taza, relevant de la commune de Bordj Emir Abd-Elkader. S'insérant dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance, cette manifestation sera consacrée à l'exploit de plusieurs activités dont le colloque du fondateur de l'Etat algérien moderne, treizième du genre sur l'Emir Abd El Kader dont la ville, considérée comme la forteresse de l'Emir, porte le nom de Taza. Les valeurs de la tolérance chez l'Emir Abd-El-Kader seront abordées aux «13es assises de Taza», prévues ce mardi dernier dans la commune de Bordj Emir Abd- El-Kader (Tissemsilt). Ces assises, organisées chaque année pour commémorer un événement historique important ayant trait à la résistance populaire algérienne contre l'occupation française, traiteront cette fois-ci du conseil de la Choura, tenu à la citadelle de Taza le 3 juillet 1839, où l'Emir annonça à nouveau le jihad suite à la violation par les forces coloniales du Traité de Tafna. De nombreux chercheurs et spécialistes en archéologie, histoire et sciences politiques traiteront, lors de cette rencontre, du parcours militant de l'Emir Abd- El- Kader et de sa pensée prônant la paix, la réconciliation et la tolérance, a souligné le président de l'association «Taza» d'archéologie et du patrimoine, Ahmed Chelghoum. Ces assises de trois jours s'inscrivent dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire du recouvrement de l'Indépendance nationale. Co-organisée par l'association d'archéologie et du patrimoine de Taza et la direction de la culture, cette rencontre sera mise à profit par le Dr Azzedine Bouyahiaoui, spécialiste en archéologie de l'université d'Alger pour présenter les résultats des fouilles effectuées au cours des dix dernières années sur le site archéologique de la citadelle de l'Emir Abd El-Kader à Taza. Les organisateurs ont également programmé plusieurs activités culturelles et sportives, dont des «portes ouvertes» au musée de Bordj Emir Abd-El-Kader et des expositions de photos sur les réalisations et les acquis de l'Indépendance, ainsi que des représentations folkloriques de différents genres artistiques: kabyle, chaoui, oranais et sahraoui.En plus de tournois de football, de volley-ball et de handball, des récitals poétiques et des ateliers scientifiques sur l'archéologie seront animés par des associations versées dans l'histoire et le patrimoine culturel. Entre autres des conférences seront présentées lors de ces assises. L'objectif de cette rencontre, a indiqué le président de l'association archéologique et du patrimoine de la ville de Bordj Emir Abd-El-Kader (Taza), de mettre en évidence les exploits et les œuvres du chef de la résistance populaire contre le colonisateur français sur le plan politique, littéraire et religieux, le but étant également a-t-il ajouté, de donner la lumière sur l'histoire de la région et son site archéologique, à savoir la citadelle de l'Emir Abd-El-Kader connu sous le nom de Taza Le bastion de «Taza», édifié en juin 1838 par le khalifa de Miliana, Mohamed Ben Allal sur ordre de l'Emir Abd-El-Kader, comprenait plusieurs édifices de type militaire adaptés aux conditions de guerre de cette époque, notamment la citadelle, les usines militaires, les entrepôts, la prison, l'écurie et la boulangerie. La même source a souligné que l'organisation de ces assises, qui s'étaleront jusqu'au 5 juillet, coïncide avec la commémoration d'un événement historique ayant trait à la résistance populaire algérienne contre le colonialisme français qui est la tenue du Conseil de la choura à la citadelle de «Taza» un 3 juillet 1839, où l'Emir Abd-ElkKader avait annoncé de nouveau le jihad en réplique au désavouement du Traité «Tafna» par le colonisateur. Le programme élaboré pour ces assises prévoit des conférences abordant «Les traités de paix entre le président de la République de l'époque et l'Emir Abd-El-Kader» et «La résistance nationale chez l'Emir», «L'originalité chez l'Emir Abd-El-Kader, l'habit comme modèle», en plus de sujets traitant de l'identité nationale et de la lutte contre le trafic d'objets antiquaires, selon la même source. Lors de cette rencontre, le Dr. Azzedine Bouyahiaoui, professeur d'archéologie à l'Université de Bouzaréah (Alger), animera une communication où il présentera les résultats des fouilles effectuées l'an dernier au niveau du site archéologique du bastion de l'Emir Abd-El-Kader connu sous le nom de «Taza», implanté dans la commune de Bordj-Emir Abd-El-Kader. Les participants, a-t-il précisé, aborderont entre autres thèmes «La personnalité de l'Emir Abd-El-Kader pendant sa lutte contre le colonisateur», «Synthèse d'un livre sur le fondateur de l'Etat algérien», et «Le rôle des monuments dans la promotion de la coexistence entre les peuples». Un concours national de la meilleure Toile exprimant la paix, des tables rondes, des tournois sportifs, des portes ouvertes sur le musée communal, une exposition des arts traditionnels, des récitals poétiques, des soirées artistiques et une visite touristique au site archéologique précité, figurent également au programme. Les organisateurs de cette assise et les participants, notamment la nouvelle génération, revivre le rôle joué par l'Emir Abd-El-Kader. Par ailleurs, sur le site de Taza, où l'Emir Abd-El-Kader a tenu son dernier conseil de guerre le 3 juillet 1839 a pris une importance aussi grande que Tagdempt, Boughar, Mascara et Saïda. Pour les spécialistes de l'histoire, le Traité de la Tafna sanctionne la première phase de la stratégie militaire de l'Emir Abd-El-Kader considérant le paraphe par l'Emir Abd-El-Kader de ce document comme l'expression de la haute maîtrise du jeune Emir, âgé de 25 ans (30 mai 1837). Il s'agit, indique-t-on, d'un document original qui n'a été divulgué qu'en 1950 par un chercheur français, Marcel Emmuari. L'Emir Abd-El-Kader devrait constituer un exemple pour les jeunes d'aujourd'hui de par ses comportements et ses écrits entre la tradition et la modernité de ses conceptions politiques et militaires. Par ailleurs, la création de la citadelle à Taza, exprimait la vue éclairée du fondateur de l'Etat algérien moderne. Cette même maîtrise que l'Emir Abd-El-Kader Ibn Mahieddine avait démontré sur le terrain durant les batailles de Khang Netah en 1833 et de la Macta en 1835.