Plusieurs dossiers chauds, relatifs notamment à la situation dans les pays du Sahel, sont à l'ordre du jour des travaux de la 19e session du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, ayant débuté hier à Addis-Abeba avec la participation du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président de la commission de l'UA, Jean Ping, a félicité lors de son allocution d'ouverture du sommet, le « succès exemplaire» des législatives en Algérie. Il a indiqué que «le succès exemplaire des élections législatives algériennes qui se sont déroulées en mai dernier est aussi à porter au crédit du renforcement du processus démocratique engagé en Afrique». dans le même sillage, les avancées enregistrées en Algérie, ont fait l'objet d'appréciation des participants. Le forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'examen par les pairs (Maep), a applaudi l'organisation des élections du 10 mai dernier, entourées de «garanties» confortées à toutes les étapes de préparation, marquées par la présence d'un nombre «significatif» d'observateurs internationaux ayant bénéficié de toutes les facilités pour le libre accomplissement de leur mission. À l'occasion de la présentation par l'Algérie de son rapport d'étape sur le programme d'action national sur la gouvernance, les membres du Maep, ont «apprécié» la politique de l'Algérie quant à la position de la femme dans les assemblées élues au niveau national, position ayant permis à notre pays de figurer parmi les premiers pays africains accordant une «plus grande importance au rôle de la femme, laquelle s'était exprimée de manière éclatante lors des précédentes législatives». Prévus sur deux jours, les travaux seront marqués par l'élection du président de la commission de l'UA et l'examen des situations de conflit et post-conflit dans le continent. Cet évènement placé sous le thème de «la promotion du commerce intra-africain dans la perspective de booster les échanges commerciaux entre les pays du continent», a vu la participation des nouveaux chefs d'Etat égyptien et celui du Sénégal ainsi que du Premier ministre du Lesotho, Motsoahae Tom Thabane. Le dialogue, solution pour la crise du Mali Au cœur de cette rencontre figure l'incontournable crise au Mali. Les chefs d'Etat participants ont favorisé les solutions politiques, à l'instar du président de la commission de l'UA, Jean Ping , le commissaire de l'Union africaine à la paix et à la sécurité, Ramtane Lamamra, ayant soutenu que l'urgence aujourd'hui au Mali est «de mettre en place un gouvernement représentatif et inclusif à Bamako», ainsi que le président en exercice du Conseil de paix et sécurité et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedao), Alassane Ouattara. Convergeant ainsi dans la logique de l'Algérie, ayant toujours privilégié le dialogue et la réconciliation au Mali. En ce sens, le ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines Abdekader Messahel a réitéré la position de l'Algérie à régler les problèmes au Mali par le «dialogue» quand il s'agit de prendre en charge «les revendications de certaines populations du Nord et de combattre aussi le terrorisme et le crime organisé» lesquelles constituent une «véritable menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de notre sous-région», a-t-il soutenu.