Une phénoménologie frappante qui se développe, c'est le squatt des endroits publics. Presque toute la population algérienne devient commerçante durant le mois sacré de Ramadan. Les habitants s'inquiètent et s'interrogent sur la progression et l'agression des lieux publics devant les marchés populaires et dans certaines rues de grande affluence. Ces délinquants commerçants vendent à tort et à travers les produits consommables illicitement sans registre du commerce. Petit à petit, la délinquance fait son travail à ne pas laisser la circulation libre pour les piétons et aussi pour les automobilistes. Des vendeurs de fruits et légumes encerclent toutes les entrées principales des souks de la ville. Les acheteurs se sentent dérangés par les bousculades, ce qui est désagréable. On signale que ce baraquement de vendeurs augmente de taille, des surfaces considérablement qui se projettent sur le voisinage des administrations publiques. Pour acheter un kilogramme d'oignon, il faut avoir une force herculéenne pour pénétrer au milieu des marchés populaires et même l'oisiveté fait part de cette phénoménologie. Quant à la nuit, c'est la distraction. Tous les trottoirs sont pleins de tables et les gens utilisent la chaussée, ce qui rend les automobilistes nerveux et la pagaille prend effet sur place. Sur le trottoir, on déguste un café et une cigarette et on attend un spectacle quelconque pour passer une soirée ramadhanesque et le squatt continue ainsi de jour et de nuit.