Les Jeux olympiques de Londres sont bel et bien terminés pour les Algériens, puisqu'ils n'auront plus aucun espoir de décrocher une nouvelle médaillé après celle de Taoufik Makhloufi, en athlétisme sur 1 500 mètres. La médaille d'or de l'enfant de Souk Ahras a été la première et la dernière pour l'Algérie dans ces jeux au terme d'une course, qui restera longtemps gravée dans les mémoires. Cette consécration est une belle surprise pour l'athlétisme algérienne, surtout qu'après le cas de dopage de Larbi Bouraâda et Zahra Bouras, la Fédération algérienne d'athlétisme, par le biais de son président, Badreddine Belhadjoudja, avait clairement revu ses ambitions à la baisse, en essayant de placer les quelques athlètes sélectionnés en finale. Il n'en fut rien du moins pour les autres athlètes. Les Belabbas, Nima et Abboud sont sortis de la compétition sur les pointes des pieds. C'est le cas de beaucoup d'autres sportifs algériens dans d'autres disciplines, et sur qui on fondait beaucoup d'espoirs. C'est notamment le cas pour la judokate, Soraya Haddad, médaillée de bronze à Pékin, en 2008. Malheureusement, l'Algérienne a été sortie dès qu'elle avait posé le pied sur le tatami par la Roumaine Andreea Chitu. C'était la première grosse désillusion pour l'Algérie dans ces jeux. La boxe n'a pas fait mieux, même si beaucoup de spécialistes considéraient qu'il y avait du potentiel au sein du groupe. Avant de rallier Londres, le président de la Fédération algérienne de boxe, docteur Abdellah Bessalem avait clairement fixé au moins un podium pour les huit pugilistes retenus. Il n'en fut malheureusement rien, les boxeurs algériens se sont fait éliminés les uns après les autres. Les regrets, il y en aura surtout par rapport aux boxeurs Samir Brahimi, Mohamed Amine Ouadahi ou encore Abdelhafid Benchebla. Ce dernier avait été sorti mercredi soir, voire très tôt le matin du jeudi par l'Ukrainien Oleksandar Gvozdyk. L'Algérien n'a pas su gérer son combat, même s'il faut relever que le champion du monde WSB a craqué au fil des rounds sur le plan physique. En effet, après avoir mené (6-4), il a cédé les deux rounds suivant à son adversaire (5-7 et 6-8). L'avertissement concédé lors du dernier round a réduit à néant les espoirs de qualification pour les demi-finales, synonyme d'une médaille dans cette compétition. Comme 2008, la boxe algérienne n'arrive pas à passer le cap des quarts de finale. Le directeur technique national de la discipline, Mourad Meziane avait déploré le mauvais arbitrage dans ces jeux, en déclarant même que ces derniers avaient privé les Algériens de podium. Mais cela ne change rien à la réalité du sport algérien, puisque l'Algérie se contentera dans ces jeux de la seule médaille de Taoufik Makhloufi sur 1 500 mètres, alors qu'elle misait beaucoup sur la boxe et le judo. On n'omettra pas de signaler que les athlètes des autres disciplines se sont contentés d'apparition furtives dans ces jeux, l'image du taekwondo, la voile, l'haltérophilie, l'escrime et bien d'autres disciplines encore. C'est vrai que c'est avec l'échec d'aujourd'hui qu'on construit la victoire de demain, pour peu qu'on tire les leçons de précédents revers. Les JO de Pékin, le jeux africains de Botswana, les jeux pan-arabes de Doha, autant d'échecs qui n'ont servi à rien, puisque les différents responsables n'ont pas daigné faire bouger le petit doigt. Car ce n'est pas avec des athlètes la trentaine passée qu'on construira l'avenir. De même que la médaille d'or de Taoufik Makhloufi ne saurait cacher le vaste désert qu'il y a derrière la retentissante victoire, réalisée dans une fraîche soirée londonien, un certain 7 août 2012.