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Qu'en est-il du développement économique algérien ? (II)
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 08 - 2012

D'emblée, il est difficile de demeurer indifférent face, d'une part, à un demi-siècle d'indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle et une responsabilité historique notamment, tant elle marque une grande période de l'histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l'Algérie.
Il va sans dire, l'argent sans stratégie d'entreprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales ne donnera rien en matière de création de richesses, d'emplois et de technologies, ce qui implique une politique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par la réindustrialisation du pays susceptible de diversifier les relations économiques et commerciales avec l'extérieur. En favorisant effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier de contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sûre de notre développement socioéconomique et par conséquent d'élever le management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l'industrie la place qui est la sienne. Car la puissance d'un pays, c'est d'abord sa puissance industrielle, seule voie de l'après-pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation et enfin, renforcer et développer l'intégration économique pour lutter contre l'immobilisme économique qui a affaibli davantage l'économie algérienne trop malade de sa rente pétrolière. Où en sommes-nous ? Il nous semble nécessaire de décrire d'abord la situation économique actuelle, qui se résume avec notamment quatre contraintes et préoccupations majeures qui constituent un handicap pour mettre la gestion et l'économie de nos entreprises dans une dynamique d'économie de marché : S'agissant de la première contrainte : Nos capacités installées de production et de réalisation sont sous-exploitées par le manque de maîtrise des techniques d'engineering et entraînent des charges d'exploitation importantes et par conséquent l'aggravation des coûts et prix de revient réduisant le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité de l'économie algérienne difficilement à assumer dans le contexte actuel de la mondialisation et de la globalisation notamment à l'évolution rapide des rapports économiques et financiers dont nous accumulons des retards et des manques à gagner importants. Nous avons sacrifié jusqu'ici le travail productif, la productivité et l'investissement productif comme le montre aujourd'hui la réalité d'une politique de gouvernance économique qui demeure et persiste dans une conception étatique développée purement avec une politique beylicale et loin d'un vrai système économique et financier révolutionnaire. On oublie ainsi qu'un système «économique et financier doit reposer sur le principe «l'entreprise c'est le marché et le marché c'est l'entreprise» comme aussi l'entreprise est un centre de responsabilité, de décision et de création de richesses. S'agissant de la deuxième contrainte : Les effets négatifs d'un cadre législatif et réglementaire tantôt de droit public tantôt de droit privé, ce qui a affaibli l'économie, les stratégies et les performances de nos entreprises, alors que ces dernières sont l'unique source du droit économique (code de commerce/code civil) qui garantit la liberté d'initiative, d'entreprendre et d'autonomie de gestion responsable des entreprises régies selon le droit privé, donc la nécessaire réhabilitation de l'entreprise aux lois du marché afin de donner le meilleur d'elle-même. Car on ne pourra parler d'une vraie économie d'entreprise créatrice de richesses, d'emplois et de technologies que lorsqu'on est convaincu une fois pour toutes de la primauté de l'économique sur le politique et le juridique, voire le fiscal. Cela signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. S'agissant de la troisième contrainte : Force est de constater que de réforme en réforme et quand bien même le diagnostic a été établi sans pour autant atteindre les objectifs attendus de toutes ces réformes qui ont été soutenues financièrement et matériellement par l'Etat, des milliards, soit environ 50 milliards de dollars ont été engloutis, selon nos experts économistes. Malgré ce soutien actif et colossal au profit de nos entreprises, la situation actuelle n'est pas très encourageante et porteuse de grandes perspectives pour l'économie algérienne en matière de progrès et de développement économique dans la mesure où nous n'avons pas su ou pu gérer notre futur, notamment d'avoir cru dans la manne des pétrodollars. Aujourd'hui, tout cela est sérieusement posé à l'heure où l'actualité braque ses feux sur l'adhésion future de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à la Zone arabe de libre-échange (ZALE) et la signature prochaine de l'accord de notre partenariat à l'Union européenne (UE) pendant que les recettes totales du budget de l'Etat demeurent assurées par la rente pétrolière et nos entreprises demeurent déconnectées des réalités de l'évolution de l'économie mondiale. S'agissant de la quatrième et dernière contrainte : Les modalités de recrutement, de promotion et de choix des cadres dirigeants demeurent basées, le plus souvent, sur des recommandations, des relations, de régionalisme où notamment on fait fi de l'organisation de nos entreprises sous le couvert de l'expression «nul n'est indispensable» dont on connaît aujourd'hui les répercussions négatives, à savoir la démobilisation des cadres et des travailleurs et la fuite des cerveaux. Effectivement, la tendance des dirigeants d'entreprise à marginaliser dès leur désignation les cadres compétents qui sont écartés de toute décision et ce, quitte à compromettre un projet d'entreprise non achevé, une restructuration, un plan de redressement, etc. Alors qu'on ne peut améliorer la qualité de la gouvernance économique et le management de nos entreprises que par l'importance et le progrès des hommes. A vrai dire, le choix des dirigeants n'a jamais été des plus heureux pour le développement économique de nos entreprises, parce que, occuper une responsabilité de PDG ou gestionnaire, c'est d'abord un état d'esprit et de culture d'entreprise, c'est aussi une question de forte personnalité et de conviction. D'où la question est posée : pourquoi les dirigeants d'entreprise ne se mettent pas en chasse des partenariats ? Qui s'avère aujourd'hui l'arme du progrès et du développement économique d'un pays. Et bien tant qu'il y aura encore du pétrole et du gaz. Qu'en est-il du développement économique algérien ? En effet, l'économie de l'Algérie était, rappelons- le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980, c'est le démarrage de la construction et de l'édification où l'Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socioéconomique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l'analphabétisme. Elle se devait d'y mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l'indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973/1974-1977et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière. Au total 248 milliards de dinars soit au taux de change à cette période 1USD pour 4 DA environ 62 millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydrocarbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 milliards de dinars au secteur de l'industrie qui ont donné naissance à la construction d'une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d'une intégration économique, d'une économie nationale indépendante et d'une société de progrès. D'où en effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par milliers avec, notamment, la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études. A titre d'exemple, SONATRACH est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS, SIDER, SONELEC, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONAREM, SONITEX, SAIDAL, CNAN, etc. Ainsi, parallèlement, le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dits spéciaux de développement qui devaient restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auquel il faut ajouter le plan COMEDOR qui devait quant à lui restructurer et moderniser la capitale. Cette évolution rapide et positive du progrès de la société algérienne est un événement marquant et témoin de l'engagement des premiers cadres algériens dignes d'une génération au service réellement de l'Algérie indépendante, après le départ massif des cadres, employés et ouvriers européens laissant derrière eux un pays totalement à l'arrêt où notamment ces premiers cadres ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et d'une vie meilleure ailleurs savoir en travaillant sans répit et dans des conditions de travail des plus pénibles et d'une charge de travail insupportable par manque d'effectif et de qualification. Et dans tout cela, leurs performances et leur vrai nationalisme sont d'une naïveté et d'une honnêteté intellectuelle et professionnelle extraordinaire sur le terrain. Evidemment, cela mérite d'être aujourd'hui rappelé dans cette importante étape de l'histoire de l'Algérie et mise en évidence avec force lorsqu'on constate que nos gouvernants et nos élus oublient vite les sacrifices des générations qui marquent l'histoire dans leur pays après s'être installés au pouvoir. (A suivre) M'hamed Abaci (*) (*) Directeur financier et auteur de deux ouvrages sur la comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises.

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