Coup de tonnerre dans le ciel algérien, suite à l'information relayée par certains organes d'information, s'appuyant sur une dépêche publiée par un site mauritanien, Sahara media, au sujet de l'exécution du diplomate algérien Tahar Touati, par ses ravisseurs qui avaient menacé de mettre en exécution leurs menaces dans un précédent «communiqué». Cela dit, la confusion demeure totale sur le sort de notre diplomate, mais aussi sur les conditions de détention de nos compatriotes détenus par le groupe islamiste, le Mouvement pour l'unité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), au Nord du Mali. Première réaction officielle : le ministère des Affaires étrangères, sans la démentir, a indiqué hier que l'information en question «fait actuellement l'objet de vérifications nécessaires pour s'assurer de son authenticité». Le ministère a précisé dans un communiqué que les familles des fonctionnaires consulaires algériens retenus en otages dans le nord du Mali «avaient été reçues samedi matin par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères qui leur a rappelé, en particulier, que les contacts avec les ravisseurs n'étaient pas rompus». Le communiqué annonçant l'exécution du fonctionnaire consulaire algérien «ne peut par conséquent que susciter la surprise et justifier les démarches engagées en vue de confirmer la véracité de l'information diffusée samedi en fin de journée», a souligné la même source. Le ministère a ajouté que la cellule de crise «est en session ouverte et le ministère ne manquera pas d'informer les familles concernées et l'opinion publique nationale de tout nouveau développement». Il est établi que les autorités algériennes, même avec une communication chiche et souvent lente et insuffisante, se prépareraient à toutes les éventualités. Et dans ce cas de figure, elles auraient au moins calculé les répercussions directes du pire. A rappeler que le mouvement terroriste, Mujao, affilié à Al-Qaïda, avait exigé du vice-consul algérien, détenu avec trois autres compatriotes, de lire un «appel au secours», par le biais d'un enregistrement vidéo diffusé vendredi passé sur la Toile. Usant d'un chantage abject, le groupe terroriste demandait explicitement aux autorités algériennes, de payer une rançon et de libérer des terroristes détenus en Algérie. Une chose que les ravisseurs savaient difficile, sinon impossible à arracher de l'Etat algérien.