Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné mardi devant l'Assemblée générale de l'organisation «le tour particulièrement brutal» pris par le conflit syrien. M. Ban a critiqué les pays qui fournissent des armes aux belligérants et lancé un appel à la solidarité internationale pour financer l'aide humanitaire en Syrie et chez ses voisins. «Ceux qui fournissent des armes à l'un ou l'autre camp ne font qu'aggraver les souffrances» des Syriens. «Les puissances régionales ont un rôle clé à jouer en créant les conditions d'un règlement» de la crise en Syrie et en empêchant «la poursuite de la militarisation du conflit», a-t-il ajouté. La Russie et l'Iran où M. Ban se trouvait la semaine dernière livrent des armes au régime de Bachar Al-Assad, tandis que l'Arabie Saoudite et le Qatar se sont dits prêts à en apporter à l'opposition syrienne. M. Ban a aussi lancé un appel à la solidarité internationale en faveur des réfugiés syriens. Les pays voisins «qui ont généreusement ouvert leurs frontières» pour accueillir des réfugiés «ont un besoin urgent d'aide», a-t-il affirmé. «La situation humanitaire est grave et se dégrade, à la fois en Syrie et dans les pays voisins affectés par la crise». La Turquie a indiqué qu'elle ne pourrait bientôt plus accueillir davantage de réfugiés sur son territoire et demandé la création en Syrie même de zones protégées pour retenir les candidats à l'exil. Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 100 000 Syriens ont quitté le pays en août. Le nombre de réfugiés syriens enregistrés dans les pays voisins s'élève désormais à 235 000, dont 59 000 au Liban et 80 400 en Turquie.