La ministre déléguée auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie, Yamina Benguigui, a estimé, vendredi soir, lors d'une présentation réservée aux officiels et professionnels du cinéma du film Ce que le jour doit à la nuit du réalisateur français Alexandre Arcady à la salle Mouggar à Alger que cette œuvre refléte parfaitement le roman de Yasmina Khadra dont elle a été inspirée. En présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi, du romancier Yasmina Khadra et d'autres membres du gouvernement, du corps diplomatique, de la presse algérienne et française, la ministre a souligné que cette œuvre cinématographique est un produit franco-algérien. «Le film est un produit réalisé par un cinéaste français du roman de l'écrivain Yasmina Khadra. Ces derniers portent le même regard sur l'Algérie de 1930 à nos jours», dira notre interlocutrice. La diplomate, qui est en visite de travail à Alger, précisera, dans le même contexte, que le film raconte l'Algérie pendant le colonialisme français. Et de renchérir : «J'ai bien aimé le film car l'histoire était magnifique et le scénario était riche (...) Yasmina Khadra fait partie des grands romanciers francophones». Pour sa part, le cinéaste français Alexandre Arcady ne manquera pas d'afficher sa joie en voyant ce public venu en grand nombre apprécier ce film : «Je ne manquerai pas d'admirer ce public chaud et connaisseur», soulignera t-il encore. Avant d'ajouter : «Mon travail a été tiré du roman Ce que le jour doit à la nuit de l'auteur Yasmina Khadra. Ce roman est l'un des plus gros succès de l'auteur. Je dirai que la découverte de ce roman est un destin», soulignera M. Arcady. Le réalisateur estimera, par la même occasion, que ce film était important pour lui du fait qu'il raconte l'histoire de l'Algérie dans les années 1950. Pour sa part l'auteur de Ce que le jour doit à la nuit confie avoir écrit ce roman pour raconter l'Algérie mais aussi «montrer les hommes face à l'adversité et à l'échec de l'amour». Bachir Draïs, distributeur du film à Alger, nous fera savoir, également, que le film a été tourné en Algérie (Alger et Oran), en Tunisie et à Marseille. Ceci dit, les spectateurs ont, pendant 90 mn, le film «Ce que le jour doit à la nuit» du réalisateur Alexandre Arcady. Sorti en 2012 , le film raconte une grande histoire d'amour écrite par l'auteur algérien Yasmina Khadra en 2008. Un amour impossible, entre une Française et un jeune Algérien «Younès» sur fond de guerre. Le film relatant une saga historique sur l'Algérie de 1930 à nos jours vue à travers les yeux de Younès, un jeune homme ayant grandi dans la communauté pied-noir. Projeté dans le cadre du cinquantenaire de l'Indépendance, ce film évoque, aussi à travers la vie d'un jeune Algérien un destin jalonné par les tragédies. Issu d'une famille de paysans ruinés, Younès est arraché à sa mère à l'âge de 9 ans, puis confié à son oncle, notable marié à une Française. L'homme rêve d'offrir une vie meilleure à ce jeune et charmant neveu. Rebaptisé Jonas, Younes intègre alors la jeunesse pied-noir de l'Algérie des années 1950. Mais la douceur de son existence sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays. A noter que le film ne sera disponible en salle en Algérie qu'au mois d'octobre prochain.