Le best-seller de Yasmina Khadra « Ce que le jour doit à la nuit », porté à l'écran par le réalisateur français, Alexandre Arcady, vient d'être projeté en avant-première à la salle El Mouggar. Une œuvre universelle poignante qui suscite beaucoup de joie et d'émerveillement auprès des cinéphiles. C'est que la trame du film conte une histoire d'amour sur fond de guerre, à une période cruciale de l'Algérie. Dans les années 1930, Younes a 9 ans lorsqu'il est confié à son oncle, pharmacien à Oran. Repabtisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l'ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d'amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays. « Ce film suscite autant de ferveur en Algérie qu'en France, j'espère qu'il parcourrera le monde avec autant de succès », a déclaré en substance le réalisateur, Alexandre Arcady, lors de la conférence tenue, hier, à l'hôtel Sofitel. Ce film, dont la sortie officielle est programmée le 12 septembre, sera projeté dans plusieurs régions d'Algérie telles qu'Oran, Béjaia, Tizi-Ouzou, ont indiqué les organisateurs. Le réalisateur, qui est revenu plus longuement sur cette œuvre cinématographique, a expliqué comment le film a été fabriqué. « Une histoire poignante que j'ai voulu tout de suite adapter à l'écran ; j'ai alors écrit une longue lettre à Yasmina Khadra, avant de nous rencontrer. Bien sûr, il fallait être fidèle et être en harmonie avec la trame du roman, mais en même temps, en faire une œuvre de cinéma. Vous comprendrez donc les réajustements nécessaires qu'il fallait apporter », a-t-il expliqué. « C'est difficile pour un auteur de voir s'opérer des transformations sur son œuvre », mais c'est le prix juste et correct qu'il faut payer. « La singularité de l'écrivain est d'écrire ce que d'autres n'ont pas écrit. J'ai apporté une autre voix, une autre sensibilité. Vous savez, je suis un enfant du Sahara, j'ai toujours pardonné. Pour autant, ce n'est pas un film à l'eau de rose ; nous sommes assez mûrs pour aller au-delà du trauma historique » a déclaré Yasmina Khadra. Les acteurs du film ont exprimé leur joie de jouer dans ce film. « Je suis très heureuse que les Algérois soient touchés et aiment ce film », a déclaré en substance Nora Arnezeder (Emilie), héroïne du film. « Ce genre de films contribuent à relancer le secteur cinématographique en Algérie. Ce film sera, du reste, projeté un peu partout dans le pays y compris dans les universités algériennes », a annoncé, pour sa part, le producteur du film, Bachir Derraïs.