Que déduire d'un Etat qui prétend combattre le terrorisme lorsqu'il se comporte en acteur direct dans le soutien des terroristes ? Pas besoin d'être un génie en mathématiques pour résoudre l'équation. Cela dit, depuis le début de la crise syrienne, toutes les hypothèses sur un éventuel soutien logistique aux mercenaires par l'alliance occidentalo-arabe, sont confirmées aujourd'hui par différents médias. Trop de charognes veulent déchiqueter la dépouille syrienne, y compris les voisins immédiats. Côté turc, les hostilités étaient ouvertement annoncées dès le début du conflit, alors que du côté libanais, le soutien en armes aux tueurs à gages qui sèment la mort en Syrie, était plus ou moins discret. Peu à peu, les voiles se sont dissipés et le Liban est devenu une plaque tournante du trafic d'armes et de matériel d'espionnage vers la Syrie. L'affaire du navire Lutfallah-2, arraisonné par l'Armée libanaise en mars dernier, faisant foi. Ce navire, transportant d'énormes quantité d'explosifs, d'armes lourdes et de munitions, embarquées en Libye et destinées, via le Liban, aux gangs armés, a fait escale en Egypte et en Turquie, et ce, sous la bienveillante organisation des services secrets américains. Si ce n'est pas du terrorisme d'Etat comment peut-on qualifier cet acte collectif pour réduire à néant un pays souverain ? Silence, on tue ! Selon le quotidien Al Manar, le Grand Mufti de la République syrienne, Ahmad Badredine Hassoun, a déclaré lors d'une réunion avec Adam Delimkhanov, membre de la Douma russe que «les groupes armés ont transformé les mos-quées et les écoles en Syrie en des geôles où ils exécutent les gens non par balle mais en les égorgeant à l'aide de couteaux». Et d'ajouter: «La guerre médiatique féroce lancée contre la Syrie à travers différentes chaînes satellitaires participe à l'effusion de sang de notre peuple, en particulier les chaînes du Qatar et de l'Arabie saoudite», soulignant que « 'arrêt de la transmission des chaînes satellitaires syriennes de Nilesat et d'Arabsat a pour but de masquer la vérité sur ce qui se passe en Syrie et l'empêcher de parvenir à l'opinion publique». Le faux djihad Les Takfirist continuent d'affluer en Syrie avec la complicité de l'Occident. Dans ce contexte, cité par l'Associated Press, Mohammad Chalabi, qui dirige une cellule d'obédience Al-Qaida connu sous le pseudonyme Abou Sayyaf a proféré des menaces anti-syriennes au motif que «l'élite alaouite est en train de commettre des crimes contre la majorité sunnite», dans ce pays. Chalabi avait auparavant signalé que 100 combattants de son courant ont rejoint la Syrie. Dans un entretien avec le journal saoudien Ash-Shark (l'Orient), il dévoile que les takfiristes jordaniens tentent de rejoindre en Syrie la milice de la brigade Jabhat-Nusrat (le front Nusrat), responsable de nombreux attentats terroristes à la voiture piégée contre des bâtiments officiels.