En l'espace de six mois seulement, les services de la Sûreté nationale ont traité, en zones urbaines et au niveau des aéroports, 1 116 affaires de détention et usage de stupéfiants impliquant 1 760 personnes. Selon la cellule de communication de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le dispositif rigoureux mis en place contre le trafic de drogue que se soit au niveau des frontières, sur les axes routiers ou en ville, a permis de traquer les criminels et démanteler plusieurs réseaux spécialisés au cours des six derniers mois. En effet, durant la période allant du 1er mars au 31 août, les services de police ont saisi plus de 10 tonnes de cannabis et 90 000 comprimés de psychotropes destinés à la commercialisation dans différentes régions du pays. Face à cette situation inquiétante, la sonnette d'alarme a été déjà tirée ; le fléau connaît une évolution permanente au niveau national et international en raison de la surproduction de cannabis que connaît le Rif marocain, premier producteur de cette substance dans le monde. L'alerte a été encore une fois donnée ces dernières années avec l'introduction de nouvelles substances sur le marché algérien. En effet, Des drogues dures circulent parmi les délinquants, notamment dans les quartiers aisés. Les six derniers mois, les services de police ont procédé à la saisie de six kilogrammes de cocaïne, 150 g d'héroïne et quelques grammes de crack. Pour faire face à ce fléau qui menace les jeunes, la Sûreté nationale a mis en place un plan d'action stratégique visant essentiellement à démanteler les réseaux et les bandes organisées, et empêcher la drogue de franchir le territoire nationale. Pour ce faire, d'importants moyens humains et matériels ont été mobilisés, dont le renforcement des unités opérationnelles en hommes et en appareils sophistiqués détectant et identifiant rapidement toute sorte de stupéfiants. Les brigades techniques sont à leur tour de plus en plus orientées vers des moyens scientifiques permettant une résolution plus efficace et plus rapide des affaires de criminalité en général et celle de trafic de stupéfiants en particulier. «Les forces de la Sûreté nationale ont également été renforcées par des équipes anti-stupéfiants au niveau de toutes les wilayas. Ainsi, des services régionaux ont été mis en place à l'est et l'ouest du pays, comptant des cadres qualifiés et spécialisés dans la lutte contre les stupéfiants. Ces unités ont pu contrecarrer toutes les méthodes innovantes de trafic de drogue en collaboration avec les différents services de la Sûreté nationale, notamment les direction de la Police des frontières aériennes, terrestres et navales», a indiqué la cellule de communication de la DGSN dans son rapport où elle rappelle, par ailleurs, qu'un numéro vert (1548) a été mis à la disposition des citoyens pour leur permettre de prendre contact avec les services de la Sûreté nationale. On note, également, la multiplication des brigades cynophiles et le renforcement du contrôle des frontières terrestres par de nouveaux hélicoptères permettant de traquer davantage toute intention criminelle et sécuriser le territoire contre toute menace. «Des efforts importants sont déployés par ces mêmes services en collaboration avec les autres appareils de sécurité et instances gouvernementales ainsi qu'avec la société civile à travers la participation à toutes les campagnes de prévention et de sensibilisation», a souligné la DGSN.