Moins d'une vingtaine de jours nous séparent de l'Aid El Adha et le traditionnel mouton suscite les passions et alimente les discussions quotidiennes. La spéculation continue son petit bonhomme de chemin, et le déséquilibre entre l'offre et la demande reste la caractéristique première du marché. A l'instar des autres villes du pays, comme chaque année à l'approche de ce rituel, l'ordre du jour chez les Tlemcéniens est bel et bien le prix du mouton et l'endroit ou en trouver à un prix raisonnable. Pour Abdellatif, un père de famille qui travaille comme employé communal, « le prix très élevé du mouton ne me surprend pas. On s'est habitués à ce délire des maquignons à l'approche de cet événement religieux comme c'est le cas d'ailleurs pour le Ramadhan et l'Aïd El Fitr où le pauvre citoyen reste impuissant devant la hausse des prix pratiqués par les vendeurs Pour se justifier, les éleveurs tout comme les maquignons arnaqueurs invoquent mille et un facteurs destinés à convaincre les novices que nous sommes. Entre ceux qui ne peuvent pas acquérir un mouton et ceux qui auront tant bien que mal réussi à l'acheter, les Tlemcéniens préparent quand même cet événement religieux avec ferveur.