L'Aïd El Adha intervient dans un contexte social très difficile. A moins d'une dizaine de jours de la célébration de l'Aïd El Adha, les premiers relents de la fête se font déjà sentir à Sidi Bel-Abbès, où la vente des moutons a officiellement débuté, lundi dernier, à travers la région. Dans ce contexte, différents sites destinés à la vente d'ovins ont été ouverts dans les localités limitrophes du chef-lieu, notamment à Sidi Lahcène, Sidi Brahim, Mostefa Ben Brahim et Sidi-Ali Boussidi. Ainsi, ayant connu jusque-là un début timide, la vente va atteindre sa vitesse de croisière à partir de demain, particulièrement à Sidi Bel-Abbès où les emplacements de vente seront répartis essentiellement à la périphérie de la ville, des lieux très prisés par les acheteurs et qui dureront jusque dans la matinée de la journée du sacrifice pour permettre aux retardataires d'acquérir le mouton convoité à un prix modéré. D'autre part, il convient de signaler que bon nombre de citoyens préfèrent acheter leur mouton chez certains éleveurs connus dans la région qui pratiquent généralement des prix plus abordables que ceux exigés par les maquignons qui, pour leur part, tiennent la dragée haute aux consommateurs. Dans cette optique, les prix oscillent entre 26.000 et 30.000 DA et parfois plus, tandis qu'un grand nombre de pères de famille à revenu modeste risquent de ne pas respecter ce sacrifice religieux. Ces prix, assez forts, sont imputables aux fortes précipitations de pluies enregistrées dernièrement et qui ont joué en faveur des éleveurs et des maquignons jonglant à leur guise sur l'échelle des prix. Et plus le jour du sacrifice approche, plus les prix seront élevés. Ainsi, le prix du rituel de l'Aïd El Adha est, chaque année, imposé par les éleveurs et maquignons n'obéissant, a priori, à aucune réglementation (d'ailleurs inexistante) à part la leur et sont exempts d'une quelconque sanction. Cette année, l'Aïd El Adha intervient dans un contexte social très difficile pour la majorité des Algériens, la paupérisation se fait davantage ressentir et les couches moyennes et nécessiteuses de la population éprouvent des difficultés à faire le sacrifice rituel.