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Les marchés à bestiaux s'affolent
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 24 - 11 - 2009

Toute personne nantie de moyens financiers se transforme en maquignon ou en éleveur d'ovins.
C'est le règne de la mafia de l'agneau. A moins de trois jours de la fête religieuse de l'Aïd El Adha, les prix des ovins dépassent les limites de toute logique, avons-nous constaté hier. La ritournelle est encore une fois présente dans un marché qui n'a ni foi ni loi. Les prix n'obéissent à aucune logique. Pas en tout cas à celle de l'offre et de la demande puisque les acheteurs ne se bousculent pas, a-t-on relevé encore. Il ne s'agit que d'une pure spéculation à laquelle sont désormais habitués les citoyens algériens. Dans tous les marchés de la wilaya visités ces derniers jours, il est constaté une hausse des prix du mouton. Alors qu'on s'attendait à une baisse à mesure que l'événement religieux approche, force est de constater le contraire. Aujourd'hui, quiconque devient maquignon. Toute personne nantie de moyens financiers se transforme en maquignon ou en éleveur d'ovins. L'astuce est simple: acheter un troupeau du sud du pays (Djelfa, Biskra, M'sila) pour le transhumer vers le Centre en doublant son prix et voilà une affaire fort juteuse pouvant générer des bénéfices colossaux en l'espace d'une semaine. Lundi, au marché quotidien au niveau de la ville de Béjaïa, il y avait foule. Situé sur le boulevard des Aurès, ce marché à bestiaux est considéré comme étant l'un des plus importants au niveau de la ville. C'est là que les prix des bovins sont négociés et pris comme référence par la majorité des maquignons des autres marchés de la wilaya. La fièvre des prix bat son plein. L'approche de l'Aïd fait que tout le monde se presse.
Si auparavant, les prix sont mis aux enchères, depuis hier ils sont fixés d'avance chez certains. Devant une dizaine de moutons cornus, les plus demandés au demeurant, les prix sont fixés à 35.000 DA la tête. Face à notre étonnement, le maquignon précisera que sur ses neuf moutons, quatre sont déjà vendus. Un autre éleveur affiche le prix à 31.000 DA, «prix de gros», précise-t-il à un autre marchand. Pour le détail, «chaque mouton a son prix. C'est au plus offrant», ajoute-il à notre adresse avant de préciser du doigt que «ceux- là sont déjà à 36.000 DA mais leurs prix de vente ne sont pas atteints». Plus loin, un autre paysan tenait un grand bélier sans cornes, qui venait d'être cédé à 45.000 DA.
Malgré une situation aussi affligeante que désolante à entendre les prix lancés, ici et là, les gens ne se privent pas. Ce ne sont certainement pas les pauvres. Ces derniers ne pourront jamais s'offrir un mouton aussi petit soit-il et à un tel prix!
«Le wali doit ordonner au service de contrôle et des prix de faire la chasse à ces charlatans qui, du jour en lendemain, font augmenter les prix à leur aise», déclarait un habitant qui venait tout juste de quitter le marché, bredouille. Les plus déçus sont allés jusqu'à suggérer une commission mixte d'experts en la matière qui peut bien réguler le marché et éliminer la spéculation.
Un petit mouton de 12 à 14 kg et parfois beaucoup moins coûte 26.000,00 DA. «Du jamais-vu», s'indigne un autre. «Les prix fixés par les maquignons, les éleveurs et les revendeurs surtout n'ont rien à voir avec la loi du marché» récrimine-t-on un peu partout. «Ils font et défont la loi», s'écrie un autre père de famille, qui a fini par se lasser de contempler les moutons. Partagé entre le désir de satisfaire sa progéniture et le désir de faire abstraction de ce rite, il choisit la deuxième option. Comme lui, ils seront encore plus nombreux à se passer du sacrifice rituel de l'Aïd.


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