Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Benmeradi, n'a pas caché sa satisfaction quant à la bonne santé de son secteur, en arguant avec chiffres à l'appui. Le ministre précise aussi que d'autres exploits et défis seront relevés à court et à long terme. Dans le cadre de l'examen des budgets sectoriels au titre du projet de loi de finances 2013 lors d'une réunion de la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), tenue hier, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat a présenté un exposé sur son secteur. Il fera savoir que ce dernier comptait parmi les plus rentables du pays. Une bouffée d'oxygène pour un secteur mis en veilleuse depuis plusieurs années, pour multiples raisons. Il citera, à titre illustratif, le taux de la croissance estimée selon les dernières statistiques à 9% soit 4,2% sur 5% que représente le PIB hors hydrocarbures. Un résultat qui démontra que le secteur du tourisme et de l'artisanat, en dépit des contraintes diverses, commence à, pour ainsi dire, relever sa tête de l'eau. Le plan national pour le tourisme adopté par le gouvernement a permis au secteur d'opérer un saut qualificatif. Le déclin des années de la tragédie nationale, qui a porté un sacré coup à ce secteur jadis vecteur de l'économie nationale, n'est qu'un mauvais souvenir. a estimé M. Benmeradi. Le ministre a expliqué dans le même contexte, que la stratégie de développement touristique s'étend à l'horizon 2030. Elle repose sur quatre éléments qui sont : l'élargissement des surfaces destinées à l'investissement, le soutien à l'investissement, la réhabilitation des structures et des ressources humaines et l'amélioration des services pour promouvoir la destination Algérie. L'Etat n'a pas lésiné sur les moyens financiers pour atteindre l'objectif assigné, un objectif escompté à parvenir à une capacité d'accueil de 75 000 lits supplémentaires, selon le premier responsable du secteur. Il fera savoir que le conseil de participation de l'Etat a consacré une valeur de 70 milliards de DA pour la réhabilitation des hôtels prévoyant une capacité d'accueil proche de 120 000 lits à l'horizon 2020. Le représentant du gouvernement a précisé que concernant l'artisanat, son secteur était en mesure de réaliser d'importants revenus pour l'économie nationale. La réflexion, indique-t-il, est engagée autour du soutien à lui apporter pour le hisser à des niveaux meilleurs, tout en rappelant les projets en cours de réalisation ou finalisés. Par ailleurs, les interventions des députés ont porté sur les raisons de manque de crédits consacrés au secteur au titre du projet de loi de finances 2013 et la promotion du tourisme dans les wilayas frontalières qui sont la vitrine du pays ainsi que le coût élevé du tourisme intérieur. D'autres aléas sont aussi évoqués.