La visite officielle qu'a entamée Manuel Valls, le ministre français de l'Intérieur s'inscrit dans le cadre de la préparation de la prochaine visite en Algérie du président François Hollande. Manuel Valls n'a pas caché sa satisfaction sur la coopération anti terroriste entre les deux pays la qualifiant d'excellente. Comme nous l'avons abordé dans notre précédente édition, la visite du ministre de l'Intérieur a pour objectif de préparer la prochaine visite du président de la République française, prévue en décembre 2012. M. Valls aura à évaluer tout ce qui a été entrepris dans le cadre de la coopération bilatérale entre les ministères de l'Intérieur algérien et français, que ce soit au niveau des échanges ou de la coopération entre les services de la police et de la gendarmerie. Il sera également question de la coopération entre la Protection civile des deux pays dans le cadre des accords signés en 2003 ainsi que les échanges dans le cadre de la formation du personnel des collectivités locales, de même que la sécurité et la formation relevant des services de la police. Le ministre français est accompagné d'une importante délégation comprenant notamment le directeur général de la Gendarmerie nationale française qui relève du ministère de l'Intérieur, le général d'armée Jacques Mignaux, et le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, Jean-Paul Kihl. Il s'agira de faire le bilan de la coopération bilatérale par rapport à ce qui a été entrepris et réalisé depuis la dernière visite de l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en décembre 2011, visite suivie de celle du secrétaire général du ministère de l'Intérieur français pour examiner à Alger les points à relancer ou à détailler en ce qui concerne les échanges dans le cadre de la formation du personnel des collectivités locales. M. Valls a indiqué qu'il est satisfait de la coopération entre les deux pays notamment sur le volet sécuritaire la qualifiant d'excellente. «L'information circule, nos responsables se connaissent et leurs relations sont quotidiennes», a-t-il ajouté, saluant «l'engagement sans faille des autorités algériennes». Dans un entretien avec la presse algérienne, Manuel Valls a indiqué qu'au sujet de l'accord bilatéral de décembre 1968, les discussions entreprises depuis trois ans n'ont pas été inutiles. La France «était prête à certaines avancées, mais en revenant sur quelques dispositions de l'Accord de 1968. Elle a, par ailleurs, le souci de faciliter la situation des Français vivant en Algérie et souhaite donc que certaines questions plus larges que l'Accord de 1968 soient abordées», a déclaré Valls. «Nous devons continuer à discuter, dans un climat amical et serein», a-t-il conclu, évoquant notamment la nécessité de «faciliter la venue des Français en Algérie» et la question des «déplacements illicites d'enfants de couples franco-algériens». En visite à Alger jusque dimanche, Manuel Valls est le quatrième ministre français qui s'est rendu en Algérie en moins de trois mois.