La visite de travail qu'effectue le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, depuis hier à Alger, s'inscrit dans le cadre de la préparation de la visite en Algérie du président François Hollande, prévue début décembre, et de l'évaluation de la coopération bilatérale entre les ministères de l'Intérieur des deux pays. C'est une visite qui marque une «étape» dans la coopération bilatérale et qui vient la «renforcer» pour lui donner un «nouvel élan», a rapporté hier l'APS en citant une source. Le ministre français est accompagné d'une importante délégation comprenant notamment le directeur général de la Gendarmerie nationale française qui relève du ministère de l'Intérieur, le général d'armée Jacques Mignaux, et le directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, Jean-Paul Kihl. Lors de ce déplacement, il est attendu l'évaluation de la coopération bilatérale par rapport à ce qui a été entrepris et réalisé depuis la dernière visite de l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, en décembre 2011, visite suivie de celle du secrétaire général du ministère de l'Intérieur français pour examiner à Alger les points à relancer ou à détailler en ce qui concerne les échanges dans le cadre de la formation du personnel des collectivités locales. M. Valls devait avoir, hier, des entretiens avec le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia. Ces entretiens devaient être élargis, par la suite, aux deux délégations et verront l'intervention du responsable de la Gendarmerie nationale, du directeur général de la Sûreté nationale et de la Direction générale des ressources humaines au ministère de l'Intérieur. M. Valls sera reçu également par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah. Le ministre de l'Intérieur s'est réjoui de l'«excellente» coopération entre les services algériens et français de lutte contre le terrorisme, dans un entretien au confrère Liberté paru hier. «La coopération est véritablement excellente», a répondu le ministre à une question sur la coopération antiterroriste entre les deux pays. «L'information circule, nos responsables se connaissent et leurs relations sont quotidiennes», a-t-il ajouté, saluant «l'engagement sans faille des autorités algériennes». M. Valls a évoqué aussi l'accord bilatéral de décembre 1968, en précisant que la France «était prête à certaines avancées, mais en revenant sur quelques dispositions de l'accord de 1968. Elle a, par ailleurs, le souci de faciliter la situation des Français vivant en Algérie et souhaite donc que certaines questions plus larges que l'accord de 1968 soient abordées».