La réunion wali-exécutif et chef de daïra, à laquelle a appelé Mohamed Hamou Touhami, s'imposait pour deux motifs. Si le premier s'imbrique dans une logique gouvernementale qui en a fixé quelques priorités, le second est qu'à Béjaïa, l'heure est plus que jamais aux urgences dans tous les secteurs dits névralgiques, et même les autres dont les programmes bien que tous lancés sont à des taux d'avancement très faibles. Le wali n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre ou remettre certains cadres à leur place. «L'Etat a donné suffisamment, dira-t-il. Ceux qui avancent que la wilaya a été marginalisée sont en faux et usent du mensonge. C'est à nous de consommer nos programmes dont le plus fort est celui de l'hydraulique qui n'est qu'à 24%.» Evoquant les spécificités de la wilaya, il reviendra sur «l'esprit de la loi dans l'application de la réglementation». Le fléau de la fermeture des routes a été également soulevé : une plaie pour laquelle avec les saletés, la wilaya est sur le podium. Le manque de coordination entre structures, lenteur dans les études sont autant de points qui freinent l'élan du développement. Il a insisté sur le travail en équipe et la coordination et a vivement souhaité que les prochaines élections soient une étape nouvelle pour cette wilaya qui recèle des atouts certains. Parmi les points positifs évoqués et passés en revue à l'image de la DLEP, DTP voire même la santé, il y a le lancement de tous les programmes d'équipement, logements, routes. Des projets qui sont sortis du sol pour la plupart qu'il faudrait faire avancer sensiblement avant la fin 2012. Une échéance phare pour clôturer deux années d'exercice et aller vers une troisième où des projets doivent être finalisés. Notamment pour l'université, les routes dont on attend la pénétrante, la santé avec le CHU, le logement avec un programme de 13 mille logements au plateau de Sidi Boudrahem, appelé à devenir un pôle. D'autres qui sont là depuis presque une décennie qui se présentent comme de «faux contentieux» devraient aussi être lancés. Des commissions ont été instruites de se lancer dans leur règlement. Deux mois de vérité pour un exécutif pour poursuivre l'opération d'hygiène et de salubrité publique, éradiquer le commerce informel et se mettre dans le cadre de la dynamique du gouvernement. «Nous devons assumer ensemble le développement. Vous avez toute ma confiance», conclura le wali pour cette séance en attendant d'autres pour d'autres secteurs. Un message clair, sincère, d'homme à d'autres hommes appelés à faire équipe. Un message en tout cas compris de tous. Reste à le concrétiser par des actes et sur le terrain.