Parfois, quand le regard se pose sur le rétroviseur, on voit défiler des images aussi succulentes les unes que les autres. Autant elle sont magnifiques, autant un profond sentiment de tristesse, mélangé à la nostalgie, envahit tout notre être. Ces images, qui remontent le temps, ne laissent pas indifférent tant elles nous rappellent les moments magiques de notre football. Elles nous bercent comme des enfants. On s'y accroche tellement le voyage en arrière procure un immense bonheur. Le football d'hier, les noms des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants remontent à la surface d'une mémoire heureusement encore intacte pour «déguster» les glorieux moments de cette discipline. Pourquoi ce retour en arrière ? Tout simplement, à l'époque, en plus d'un football chatoyant, les principes étaient inébranlables et les couleurs non négociables. Ce football a charmé toute l'Algérie jusqu'à la consécration en 1982 et 1986 avec les deux participations au mondial. Comment peut-on oublier cette équipe de 1982 qui, un soir d'été, a ébloui le monde au stade El-Molinon à Gijon, en espagne. Assad, Belloumi, Madjer et Dahleb, pour ne citer que ceux-là, ont administré une leçon de football à la RFA de Breitner, Rumminige et Kaltz. Et l'Algérie de 1986 quand elle a tenu tête au Brésil et a même failli créer la surprise n'était-ce la bévue partagée de Drid, le gardien de but et Medjadi, le latéral droit. De ce passé, on grade jalousement ces merveilleux souvenirs bien ancrés dans notre mémoire. Malheureusement, la bobine ainsi déroulée s'arrête sur le présent. Sur des images aussi insipides les unes que les autres. Les principes et les couleurs sont partis à vau-l'eau. Des images pas nettes du tout. Sur lesquelles on ne voit que l'argent qui passe d'une main à l'autre alors que les pieds n'offre rien sur le terrain. Des images de joueurs riches comme cursus mais pauvres comme pas un sur terrain de football. Zappez !