On attendait depuis longtemps, un magazine qui viendrait satisfaire les besoins de lecture et de culture de nos enfants. Malheureusement, il s'est longtemps fait désirer, les éditeurs algériens manifestant que peu d'intérêt pour ce genre de créneau. Alors, face au dépit des parents et... des enfants surtout, car premiers concernés, les éditions Sol'ed ont décidé de s'investir de cette noble mission en offrant aux 8-13 ans une revue à la hauteur de leurs attentes. Majalat Jili (revue de ma génération) est depuis peu disponible en kiosque et en librairie. Cette publication bilingue (arabe et français) s'adresse aux enfants scolarisés de la 3e AP à la 2e année du collège. Les rubriques ont été conçues de telle sorte à proposer aux lecteurs des thématiques relatives aux aspects éducatif, informatif, divertissant et ludique. Pour les initiateurs de ce projet «d'utilité publique», Majalat Jili aura pour principale vocation de «réconcilier, un tant soit peu, les enfants avec la lecture et la culture dans son acception globale constituée de valeurs, de différents savoirs et de comportements et ce, tout en les divertissant». Par ailleurs, et paraissant de façon périodique (bimestriel), ce magazine «peut représenter un formidable enjeu et aider les enfants à grandir, à se construire et à se lancer dans un groupe générationnel dans lequel ils se reconnaîtraient et se projetteraient en tant qu'enfants et en tant qu'Algériens à travers les modèles proposés (personnalités algériennes du monde de la culture, du sport, de l'histoire...)et à travers des reportages, dossiers...». Offrant ainsi de grandes ouvertures, la revue peut constituer «un outil de socialisation et un médiateur en assurant le lien à la fois avec l'adulte (les parents, les éducateurs) et avec les copains. Majalat Jili «désacralise», par ailleurs la lecture, en se présentant comme un «bon auxiliaire pédagogique pour des activités de prolongement en classe ou à la maison. Concernant le sommaire de ce premier numéro, le jeune lecteur y trouvera sans conteste son plaisir car Majalat Jili a été conçue pour répondre aux besoins d'un lectorat éclectique. A travers plusieurs rubriques, l'enfant pourra «débattre» du thème de l'utilité d'aller à l'école, «découvrir» l'enfance de Madjid Bouguerra, coqueluche de l'Equipe nationale de football ainsi qu'un livre sur l'Histoire de l'Algérie antique, «apprécier» la peinture de la grande artiste Baya, «enquêter et solutionner» une énigme avec l'inspecteur Maher, «apprendre» à être un bon citoyen à l'école, «se détendre et s'amuser» avec les jeux, les blagues et les devinettes. Beaucoup d'autres rubriques lui sont proposées pour aiguiser sa curiosité, répondre à ses interrogations et l'aider à se forger sa personnalité. Par ailleurs, chaque mois, le lecteur se verra offrir par l'Office national des droits d'auteurs et des droits voisins (Onda), un livret pour encourager la lecture chez l'enfant. «Yaoum kharidj el madrassa» (Une journée en dehors de l'école), tel est le titre de l'historiette de ce premier numéro et si l'enfant la trouvera à coup sûr divertissante, il n'en ressortira pas moins riche d'une morale qu'il sera amenée à appliquer dans sa vie de tous les jours. Majalat Jili fera sans doute bien des heureux, aussi nous tenons à féliciter Rabéa et Sami Djellouli qui se sont pleinement investis pour aboutir à un produit de qualité. Majalat Jili, publication bimestrielle pour la jeunesse, Sol'ed, vendue en kiosque et en librairie, 33 pages, 120 DA