Le couple Rabéa et Sami Djellouli, de la société d'édition SOL'ED, viennent de terminer la mise au point d'une revue bimestrielle destinée aux jeunes enfants (8-12/13 ans), ayant pour titre Majalat Jili. Dans une «lettre aux journalistes», les deux initiateurs expliquent leurs motivations : «L'idée de produire un magazine pour enfants s'est imposée à nous, avant tout pour combler un vide dans le domaine des publications récréatives et éducatives destinées à cette tranche d'âge et participer (…)»Un magazine de 36 pages, dont la quatrième de couverture est livrée dans deux langues, l'arabe (3/4 de la pagination) et le français (1/4). L'ambition des promoteurs du titre est plutôt assez grande. Elle vise à combler un vide puisque, soulignent-ils, «les publications pour tous les types de lectorats sont pléthoriques, sauf pour la jeunesse, qui est de fait sous-représentée (quantitativement et qualitativement)». C'est une revue pour se construire. Le magazine est conçu de façon à offrir à l'enfant les moyens de se former, de grandir en se projetant dans sa génération en tant qu'enfant. En aidant les plus jeunes à se cultiver, la revue affermira en eux des valeurs et leur inculquera des comportements sains tout en les divertissant. La revue sera également un instrument éducatif et ludique, présentant des ouvertures éducatives et ludiques jouant ainsi le rôle d'outil de socialisation et, disent les éditeurs, «un médiateur en assurant le lien à la fois avec l'adulte (les parents, les éducateurs) et avec les copains.» Et d'ajouter : «La presse cultive, comme le livre, l'acte de lire. Mais (et c'est là sa force) elle désacralise la lecture et est un bon moyen de familiariser l'enfant à l'acte de lire.» Sur le plan divertissement, elle entre en compétition avec la télévision et les jeux vidéo, amenant ainsi l'enfant à une pratique plus saine.