Les habitants du chef-lieu de la wilaya de Relizane sont, ces jours-ci, inquiets suite à l'augmentation des prix des denrées alimentaires de large consommation. A. K., un sexagénaire retraité, rencontré au niveau du marché couvert de la ville de Relizane, s'est dit étonné de l'augmentation des prix fruits et légumes. «Où sont les services de la concurrence et des prix», s'exclame-t-il. Une veuve, avec trois enfants à charge nous dira en substance : «Où allons-nous avec ces prix. A chaque averse, les prix augmentent, il y en a mare, personne parmi les autorités concernées ne lève le doigt pour mettre fin à cette situation.» Les Relizanais veulent savoir pourquoi la mercuriale a atteint de tels sommets alors que la presse fait état ces derniers jours de la vente de la pomme de terre à 60 DA le kilogrammes dans certaines villes du Nord. Les gens achètent moins et les petites bourses se rabattent sur les légumes secs et des pâtes en attendant que la choses s'arrangent. Lundi dernier, les haricots verts, très demandées en ce moment se vendaient à 180 DA le kg, les aubergines à 120 DA, le chou-fleur à 120 DA, la carotte et le navet à 90 DA, la pomme de terre à 60 DA, la tomate à 80 et 100 DA, les petits pois à 100 DA, l'oignon à 50 DA, la courgette à 100 DA, le poivron à 150 DA et le piment à 200 DA. Pour ce qui est des fruits, la banane est à 160 DA et la pomme entre 160 et 180 DA. La viande ovine est cédée à raison de 850 DA le kg, la viande bovine à 800 DA. La viande blanche n'est toujours pas descendue de la barre des 370 DA le kg. La viande congelée, elle aussi, a gardé le cap de 600 DA le kg depuis Ramadan dernier. Il va sans dire que ces prix sont ceux relevés au marché populaire d'El Graba. Au marché couvert, situé à deux pas du premier cité, il faut ajouter entre 10 et 20 DA aux prix cités ci-dessus. Les habitants de Relizane lancent un appel à la Direction de la concurrence et des prix pour contrôler les prix et mettre fin à la spéculation.