Le film «Just like a woman» (ou Juste comme une femme) du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb, a été projeté samedi soir, au Centre des conventions d'Oran (CCO), en ouverture de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (Fofa, 2012, en présence de la commissaire du Festival, Rabia Moussaoui, de Hamdi Rabah, représentant du ministère de la Culture, d'Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran, des artistes algériens et arabes et des invités de marque. Ce festival organisé par le ministère de la Culture, dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance, a été inauguré par une production américaine dont le scénario est signé Rachid Bouchareb, Joel Thomas et Marion Dosso. Rachid Bouchareb a fait appel à l'actrice algérienne Chafia Boudraâ (Layla) qui, pour la seconde fois, après «Hors la loi» joue le rôle de la mère de Roschdy Zem (Mourad) gérant avec sa mère autoritaire et son épouse, Mouna, une épicerie à Chicago (Etats-Unis). N'arrivant pas à avoir d'enfants, le couple, et particulièrement la belle-fille, subit quotidiennement le harcèlement de la matriarche, qui ira, même à Chicago, trouver des talismans pour la fécondité. Mouna fuira son foyer après s'être trompée en servant les médicaments de sa belle-mère, une erreur qui lui sera fatale. Dans sa fuite vers l'inconnu, Mouna croisera le chemin d'une de ses clientes, Marylin, qui fuyait un mari infidèle. L'amour des deux jeunes femmes pour la danse orientale leur fera traverser une partie des Etats-Unis pour passer des auditions, donner des spectacles et fuir la réalité. La commissaire du festival, Rabia Moussaoui a souligné, lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part les autorités locales et un parterre d'acteurs et réalisateurs, que cette édition placée, cette année, dans le cadre du cinquantenaire de l'Indépendance projette de rendre hommage à tous les artistes combattants qui ont marqué le 7e art algérien. «C'est aussi l'occasion d'honorer le cinéma arabe en général et le cinéma palestinien, en particulier, à travers le réseau «Shashat» qui porte un regard de femmes palestiniennes», a ajouté la commissaire du festival. Pour sa part, Hamdi Rabah, représentant du ministère de la Culture a précisé que cette manifestation qui s'étalera jusqu'au 22 décembre prochain est un rendez-vous annuel, plein de vie et de couleurs d'une année à une autre. Il soulignera, par ailleurs que le cinéma arabe est toujours là pour soutenir la société arabe et les peuples opprimés. La cérémonie d'ouverture de cette manifestation a été marquée, aussi par la projection d'un film documentaire intitulé «50 ans de cinéma algérien», montrant les différentes œuvres cinématographiques réalisées par de grands réalisateurs algériens et étrangers avant et après la guerre de l'Algérie à l'instar du film «L'opium et le bâton» d'Ahmed Rachedi, «La bataille d'Alger» de Gillo Pontecorvo, «Ben Boulaid» d'Ahmed Rachedi... A noter que durant la soirée d'ouverture, dix hommages ont été rendus à plusieurs personnalités à l'instar de l'artiste Nouria, Sirat Boumediene, René Vautier, Keltoum, Boualem Bessaih, Zahra Drif Bitat, Mohamed Ben Salah, Gillo Pontecorvo (en présence de sa veuve), El Hadj Ben Salahet, Rachid Fares.