Après avoir s'être adressé aux membres du Parlement algérien, le président français s'est rendu au cœur d'Alger, à la place Maurice-Audin. Le chef de l'Etat français a tenu à se recueillir devant la plaque commémorative à la mémoire de Maurice Audin où il est écrit «jeune mathématicien, militant communiste pour l'indépendance de l'Algérie». Ce jeune militant algérien d'origine française, qui a épousé la cause du peuple algérien dans son combat pour la liberté et son indépendance, a été arrêté par les parachutistes français en juin 1957, en plein Bataille d'Alger. Il est mort sous la torture et son corps n'a jamais été retrouvé. M. Hollande s'est recueilli devant la plaque commémorative de Maurice Audin en réponse à la lettre qui lui a été envoyée, quelques semaines avant sa visite à Alger, par la veuve du martyr, Mme Josette Audin, afin que la vérité soit libérée. Pour la veuve de Maurice Audin, une «condamnation ferme» de la France sur «l'assassinat de son mari ainsi que tous les crimes perpétrés en Algérie pendant la colonisation» doivent être libérés et que la vérité trouve son chemin. Il est à rappeler que la place porte le nom du martyr pour l'Algérie libre et indépendante depuis le 3 juillet 1963. Date qui a vu l'ex-président algérien, le défunt Ahmed Ben Bella, et à l'issue de son entretien avec Mme Josette Audin, prendre la décision de baptiser l'ex-place maréchal Liautey, du nom de Maurice Audin, afin que nul n'oublie les sacrifices consentis pour que l'Algérie s'arrache du système colonial français, système dont le président Hollande reconnaît sa nature «profonde, injuste et brutale». Cela étant, il a été notamment question dans la requête de Josette Audin à l'adresse du président Français d'ouvrir les archives pour que la vérité soit connue sur le sort qui a été réservé à Maurice Audin et d'autres militants qui ont disparu sous la barbarie du système colonial.