L'enlèvement et l'assassinat de de la petite Chaïma à Alger a jeté le désarroi et la consternation au sein de la population algérienne et chez les parents, en particulier. Face à cet état de fait, l'Etat et par le biais de l'institution judiciaire a promis de frapper d'une main de fer pour éradiquer définitivement ce fléau. Dans un communiqué, le procureur général de la République près de la cour de Blida a réagi au drame de la petite Chaïma indiquant que le parquet a mis a mis tout en œuvre pour arrêter l'auteur du crime et élucider les causes exactes ayant entraîné l'enlèvement et l'assassinat de la jeune fille de 8 ans. Dans son communiqué, le procureur général devait ajouter que le parquet suit avec une attention particulière le déroulement de l'enquête et promet d'infliger aux auteurs du crime les mesures les plus lourdes prévues prévu par la loi. Dans le même communiqué, le procureur général n'a pas également manqué de déclarer que la justice poursuivra les auteurs des crimes pour l'appliquera de la loi à la lettre, a-t-il conclu. De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mme Souad Benjaballah, a appelé, mardi à Tipasa «à la conjugaison de tous les efforts pour combattre de manière efficace le phénomène d'enlèvement», déplorant l'assassinat de Chaïma par son ravisseur. Lors d'une conférence de presse tenue mardi au complexe «Grand Bleu», au terme des travaux de la rencontre nationale des cadres du secteur, Mme Bendjaballah a exprimé son «profond regret suite à la disparition tragique de la petite Chaïma», affirmant que le ministère était «en contact avec la famille de la victime à travers ses structures». En ce qui concerne les mesures prises, la ministre a souligné que l'action du gouvernement «en matière de lutte contre ce phénomène étranger à notre société fait l'objet de concertation et de réflexion loin de toute pression», ajoutant que «l'action sociale doit se faire loin des projecteurs». Elle a souligné, d'autre part, que les corps de sécurité et la justice à l'échelle nationale ne ménagent aucun effort dans l'accomplissement de leur mission pour la mise hors d'état de nuire de ces groupes qui font du chantage aux familles. Au sujet du tollé médiatique suscité par l'affaire de la petite Chaïma retrouvée morte après sa disparition dans la ville de Mahelma (Alger), la ministre a appelé «au respect des sentiments des parents de la victime, notamment sa mère». A en croire certaines statistiques et qui restent à confirmer, le rapt dans notre pays a pris une proportion inquiétante et on parle de 1 000 à 1 500 cas chaque année. Les mêmes statistiques révèlent que les enlèvements, les violences et les crimes commis contre cette catégorie sont en hausse et qu'il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Cet état de fait a contraint également certaines franges de la population de demander à ce que des mesures les plus radicales soient prises contre les criminels qui s'en prennent aux enfants. Certains n'ont pas manqué de demander le rétablissement de la peine de mort contre les auteurs des crimes contre les enfants. C'est le cas de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), qui par la voix de son président a plaidé pour le rétablissement de la peine de mort. «Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés» a déclaré M. Khiati. En réponse à une question sur les mesures pénales à prendre à la suite de l'enlèvement et l'assassinat à Mahelma (Zéralda) de la petite Chaïma, il a indiqué que le drame qui a touché Chaïma et sa famille, nous interpelle et ébranle les fondements de la société. Chaque enlèvement d'enfants est une disparition de trop», a-t-il conclu. Pour d'autres associations, l'assassinat de la petite Chaïma démontre malheureusement la nécessité d'une implication plus grande et plus forte de l'Etat à travers toutes ses institutions. Il est à signaler que la peine de mort n'est pas encore abolie en Algérie mais seulement, suspendue dans son application depuis 1993.