Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a insisté, jeudi à Tizi Ouzou, sur l'importance d'améliorer le service public de l'eau, en l'élevant aux standards de gestion internationaux, et qui doit répondre aux exigences des clients. Selon le ministre, le service public de l'eau est le maillon faible de ce secteur, et pour mieux souligner cet impératif, Necib a fait que d'énormes progrès ont été accomplis, durant ces dernières années, par l'Etat en matière de mobilisation de la ressource hydrique, mais il demeure que des efforts supplémentaires doivent être entrepris pour gagner la bataille de la gestion de l'eau, a-t-il dit. Plusieurs efforts doivent être pris pour améliorer les conditions d'accueil des clients au niveau des agences commerciales, la réorganisation des structures et la modernisation des moyens de gestion, par notamment l'introduction d'une «nouvelle facture de l'eau simplifiée, assortie d'un histogramme pour permettre au client de suivre sa consommation. La formation des gestionnaires est une nécessité absolue, a signalé le ministre. L'ouverture, en juin 2013 à Alger, d'un grand centre de formation dans les métiers de l'eau. Lors de sa visite d'inspection et du travail dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre a procédé dans la commune de Boudjima à la mise en service d'un projet de transfert d'eau à partir du barrage de Taksebt, destiné à desservir en eau potable pas moins de 80 000 habitants répartis sur les communes de Boudjima, Iflissene, Tigzirt, Aghribs, Akerrou et Azeffoun. Un autre transfert d'eau à partir de la station de dessalement de l'eau de mer de Cap Djinet (Boumerdès) viendra, à sa concrétisation renforcer l'approvisionnement en eau potable de ces localités. Dans ses observations sur la distribution de la ressource hydrique mobilisée, le ministre a insisté sur «l'obligation» de porter l'eau jusqu'au village le plus reculé et d'alimenter toutes les habitations éparses, car si ce n'est pas rentable économiquement cela représente, au plan social, une valeur ajoutée», a-t-il dit. A Souk Tleta, à la sortie sud de Draa Ben Khedda, le ministre s'est enquis du chantier de réalisation d'un barrage d'une capacité de plus de 90 millions de m3, pour renforcer l'alimentation en eau potable et industrielle des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger. Les travaux de ce projet ont connu un retard de près de 8 mois, depuis la signature, en mai dernier, de l'ordre de service (ODS). Leur lancement n'a été rendu possible que depuis une dizaine de jours, suite à la levée d'un ensemble de contraintes liées notamment à l'indemnisation des propriétaires dont les parcelles sont incluses dans le périmètre d'inondation de cet ouvrage, a-t-on expliqué. Considérant les difficultés d'approvisionnement en eau potable des localités de l'extrême- est de la wilaya (Bouzguene, Iferhounène, Ifigha Idjer), le ministre accédant favorablement à la demande de la wilaya a donné son accord pour l'inscription, à la réalisation, d'un nouveau barrage à Sidi Khelifa, dans la commune côtière d'Azeffoune, avec une option de desservir en eau certaines localités de la wilaya de Béjaïa. Rappelant que la wilaya de Tizi Ouzou dispose déjà de huit stations d'épuration d'eaux usées dont quatre sont extension, une en réhabilitation et trois en service. La plus grande station traite les eaux usées de l'Est de la ville de Tizi Ouzou soit 8 000m3/j.