Le Premier ministre s'est rendu en Libye, plus précisément dans la ville de Ghadamès, pour participer à une réunion tripartite avec ses homologues libyen et tunisien. Ils examineront les moyens d'assurer la stabilité dans les régions frontalières pour combattre le terrorisme et le crime transfrontalier. Cette réunion intervient au moment même où une opération militaire se déroule au Mali, c'est-à-dire à quelques kilomètres des frontières des trois pays. Ce rendez-vous permettrait aux participants de se concerter sur les conditions à entreprendre pour barrer la route à des éventuelles infiltrations des terroristes à partir des frontières libyennes, algériennes et tunisiennes. Dans son intervention, Abdelmalek Sellal a indiqué que la réunion tripartite algéro-tuniso-libyenne sur la question de la sécurité des frontières de ces pays «est historique et revêt une grande importance» à même de «consolider» les relations entre ces pays. Sellal a déclaré lors de son intervention à l'ouverture des travaux que cette réunion «consolidera les relations entre ces pays». Il a évoqué la situation difficile que connaît la région rappelant que «l'Algérie avait connu des années durant le terrorisme et l'extrémisme islamique auxquels elle a fait face avec force», soulignant le rôle de la réconciliation nationale dans la stabilité de l'Algérie. M. Sellal est arrivé samedi à Ghadamès. Le Premier ministre est accompagné du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Il a été accueilli à son arrivée à Ghadamès par les Premiers ministres, tunisien et libyen. La réunion d'une seule journée sera consacrée à l'examen des voies et moyens à même de renforcer la coopération à même de garantir la stabilité, la sécurité et le développement de leurs régions frontalières. Cette réunion vient couronner une série de rencontres bilatérales ayant regroupé récemment les responsables des trois pays dont les visites effectuées par MM. Jebali (2 et 3 décembre) et Zidane (10 et 11 septembre) à Alger. Dans ce cadre, l'Algérie et la Libye ont appelé, dans le communiqué final sanctionnant la visite effectuée récemment par M. Zidane en Algérie, à «la réunion du groupe de travail commun d'aide et de promotion des échanges commerciaux avant la fin du premier trimestre 2013». Afin de sécuriser leurs frontières communes, l'Algérie s'est engagée à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour porter atteinte à la Libye ou menacer sa sécurité et sa stabilité, et la Libye s'est engagée, de son côté, à ne permettre à personne d'utiliser son territoire pour menacer la sécurité et la stabilité de l'Algérie. En somme, les forces de sécurité algériennes aura désormais à se déployer sur deux fronts à savoir : continuer à lutter et à combattre le reste des terroristes à l'intérieur du pays et en même temps veiller à la surveillance des frontières pour ne pas permettre aux groupes armés de s'infiltrer dans le territoire algérien.