A l'occasion de la sortie de son nouvel album, la chanteuse andalouse Beihdja Rahal donnera un concert de musique, demain dès 16h, à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Comme chaque année à la même période, la chanteuse Beihdja Rahal dévoile à son public, ses nouveautés en matière musicale. Lors d'un point de presse, tenu, au Centre de loisirs et scientifiques de Didouche Mourad à Alger, la chanteuse a dévoilé, à la presse nationale son 22e produit. Il s'agit d'un coffret regroupant cinq précédents CD, un DVD et un livret, sorti aux éditions Belda. Avec l'assurance et la classe qui lui sont coutumiers, l'artiste Beihdja Rahal a affirmé qu'elle œuvre à travers ses enregistrements à préserver du patrimoine musical. «Je suis une mordue de musique andalouse. Cette passion m'emmène toujours à produire un nouvel album. La nouba me passionne et me prend tout mon temps. Je pense que mon travail servira aux générations actuelles et futures». Ainsi, le coffret en soi est une idée originale dans le sens où c'est la première fois qu'un artiste andalou présente au public, un ensemble de Cd, accompagné d'un DVD. Un DVD qui englobe deux moments forts dans la vie de la chanteuse Beihdja Rahal. «J'ai voulu rendre hommage à deux personnages importants de la musique algérienne, en l'occurrence, au chanteur kabyle Cheikh Hasnaoui et au violoniste Abdelghani Belkaid». En effet, à travers un enregistrement exclusif, la chanteuse a voulu faire partager à son public des moments de joie avec ces artistes de référence. La chanteuse dévoile ainsi, quelques minutes d'un entretien exclusif qu'elle a eu avec El Hasnaoui, une année avant sa mort, en 2002 dans sa maison à l'Ile de la Réunion. Elle a voulu également, rendre hommage au virtuose du violon Abdelgani Belkaid. Le DVD en question renferme également quelques séquences de Beihdja Rahal, les débuts de sa carrière. On la retrouve en 1983 au sein de l'association «El Fakhardjia». Des séquences la montrent sur scène lors de ses nombreux concerts nationaux et internationaux. A la question de savoir ce qu'elle pense de la scène andalouse actuelle, elle indique que les talents existent cependant que les jeunes doivent comprendre que la formation est importante. «La formation ne se fait pas en deux ou trois ans. Elle se fait dans la durée. Des fois, on remarque que de nouvelles voix se lancent dans l'enregistrement pour livrer un album commercial. Quand on décide d'entamer une carrière professionnelle, il faut s'armer. Il faut attendre quelques années pour acquérir de l'expérience. Je conseille à la jeune génération de se former dans les règles de l'art». La conférencière a également insisté sur la création d'autres associations musicales à travers le pays. «Il faut que les chefs d'orchestre des associations en question aient une base et une solide formation. Il faudrait qu'on arrive à contrôler tout cela. Les associations se doivent de former les futurs professionnels, les talents de demain». Pour Beihdja Rahal, l'enseignement de la méthode d'enseignement doit rester impérativement à transmission orale. «Nous devons continuer à transmettre de la même manière», conclut-elle. Il est à noter par ailleurs, que lors du concert de demain après-midi, à la salle El Mouggar Beihdja Rahal enivrera son assistance de quelques morceaux langoureux, exhumés de certaines noubettes qui lui sont chères. Elle interprétera également du Arroubi et des Hawsa. C'est du moins, ce qu'elle promet à ses nombreux mélomanes.