Le transfert en 2008 de Samir Nasri, de Marseille à Arsenal, aurait-il fait profiter, voire bénéficier Pape Diouf ? José Anigo, le directeur des sports de l'OM est certain, ce transfert a fait dégager une fumée noire du dossier. Il y a eu des grosses magouilles qui portent atteinte non seulement au club, mais aussi à l'identité de Pape Diouf. Un véritable séisme vient d'être ressenti par toute la région marseillaise. Les écoutes téléphoniques attestant ce «trafic» ont été dévoilées par RMC. Ce qui aurait motivé la perquisition opérée le 16 janvier dernier. Le rideau est levé par «RMC qui livre de nouvelles informations relatives sur les liens présumés entre l'OM et le grand banditisme corso-marseillais». La fièvre monte dans le corps de l'Olympique de Marseille. Impossible de contourner ce vent qui souffle droit dans les rouages de ce club de référence. La perquisition opérée voilà quelques semaines dans les bureaux de l'OM, semble ne pas calmer les esprits. Selon RMC, «les écoutes téléphoniques diligentées par la police attesteraient... des détournements lors des transferts de certains joueurs», sauf qu'à cette découverte, une autre opération viendrait compléter ce dossier, en l'occurrence, la volonté de vendre le club si une offre intéressante était faite. Mauvaise publicité pour ce club qui va tenter de redorer son blason devant un public qui dépasse les frontières de cette région pour aller les chercher dans les pays du Maghreb. L'enquête menée par la police, pointe du doigt Pape Diouf, alors président du club, lequel aurait, selon José Anigo actuel directeur sportif du club, «perçu une rétro-commission sur le transfert de Samir Nasri, en 2008. Sur les transferts qu'il faisait, il était rémunéré parce qu'il y avait les primes. C'est-à-dire que quand il a acheté par exemple un mec à 1 million, s'il le vendait 3 millions, il avait un pourcentage sur la plus-value (...) Quand on vend Nasri 16 millions, je ne m'explique pas tellement comment il reste 10 millions dans les caisses du club (...) Comment ils ont fait M. Fournier (ex-secrétaire général de l'OM, ndlr) et M. Diouf pour donner une prime au père de Nasri qui n'est pas agent et au joueur, alors qu'il quitte le club (...) Il va se passer que peut-être, la justice va tout simplement regarder le transfert de Nasri et où ils sont passés ces 6 millions. Peut-être que Pape Diouf, il ne les a pas mis dans sa poche, mais on peut considérer que le père de Nasri, qui n'est pas agent, il n'a pas le droit d'en toucher une partie», rapporte RMC qui a eu accès aux procès-verbaux des écoutes. L'autre élément qui va rejoindre ce volumineux dossier et cette fâcheuse révélation grave qui met en lumière la volonté «des dirigeants de vendre le club en cas d'offre intéressante». «Si tu connais quelqu'un un jour qui veut racheter le club, moi je sais que dans un an, un an et demi au maximum, elle va le vendre (...) C'est ce que m'a dit Vincent l'autre jour. Il m'a dit de manière précise, si un mec arrive avec 90 millions, c'est exactement ce que Robert a mis dans le club en réalité. Pour qu'il re-rentre dans ses sous. 94 ou 95 à peu près pour qu'il retrouve sa surface financière investie», aurait également expliqué José Anigo à Philippe Piola, ancien directeur général délégué du club phocéen et désormais agent de joueurs. But ou pas but ? Il faut attendre la fin de la partie.