Mardi dernier, nombreux étaient les amoureux de la balle ronde à se coller devant leur écran. Non pas pour un film mais pour une rencontre de football. Une rencontre ou plutôt un duel animé par deux équipes qui brillent par leur manière de faire du spectacle. Peu importe le vainqueur ou le vaincu, l'essentiel est de continuer à commenter les belles actions construites tout au long de la partie qui auront fait le vrai, le grand spectacle mis en scène par les joueurs qui n'ont pour motif que de mettre la balle au fond des filets de l'adversaire. Le vieux Drogba nous a fait revivre l'une des plus belles talonnades de Rabah Madjer, en inscrivant le 3e but face à un Réal Madrid décidé à rentrer de Turquie avec une belle victoire. Mais le scénario était tout autre par rapport à sa dernière sortie où il avait largement dominé Galatasaray (3-0) à Santiago Bernabeu. Pour ce dernier match, le Real est passé à côté d'une élimination bien cousue, et ce malgré l'élégance du jeu développé sur un stade plein à craquer. Une défaite (2-3) qui restera au travers de la gorge des Espagnoles qui avaient pourtant bien démarré le match par un joli but de Ronaldo. Un but de toute valeur qui avait, il faut le dire, refroidi les espoirs des supporters qui en a fait tomber les masques à l'effigie de l'entraîneur Fatih Terim, privé de Dany Nounkeu et de Burak Y›lmaz, tous deux suspendus. Mais le revirement de situation a failli écraser et éteindre tout espoir du Real de la qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions 2012-2013. Ils ne doivent leur salut qu'au score du match aller. Le Réal échappe ainsi au filet des Turques. Les Allemands pas très convaincants Dans l'autre rencontre, Malaga a failli donner un coup de balai à Dortmund ! Le temps additionnel était pour les Allemands, une bénédiction venue du ciel. Mené (2-1) à l'entrée du temps additionnel, le Borussia dévisse une victoire (3-2) grâce à deux buts, tenez vous bien réalisés en une minute seulement par Reus et Santana. Et voilà pour la première fois depuis 1998, Dortmund en demi-finale de la compétition. On garde encore cette phase technique réalisée par Iduna Park alors que l'on joue la 92e minute. Malaga est au pouvoir de la partie lorsque Reus vient faire tomber le statut de leur adversaire pour sauver l'honneur. Dortmund, quasiment éliminé depuis que le Portugais Eliseu a permis à Malaga de prendre l'avantage (2-1). Le Borussia (82e) jette ses dernières forces dans la bataille, Reus, décalé par Schieber, hérite du ballon sur la gauche, son centre à ras de terre trouve le défenseur central brésilien Santana qui, après un pointu de Schieber, offre, en position de hors-jeu, à son équipe une historique qualification inespérée et ouvre ainsi le portail des demi-finales. C'est la fête, la délivrance, l'une des victoires inespérées qui vient de se concrétiser sur un stade en folie. Incroyable, deux minutes seulement pour faire des Allemands les victorieux. L'on remarquera l'émotion de Jürgen Klopp, ce technicien qui a offert au Borussia le toit de l'Allemagne (champion en 2011 et 2012), et la suite serait peut-être aussi belle, celle de l'Europe. Mais l'heure est à la joie de cette équipe de la Ruhr qui s'impose dans un dernier carré de la C1 qu'elle n'avait plus côtoyé depuis quinze saisons (1998), un an après le titre conquis en 1997 aux dépens de la Juventus par Riedle, Sammer et consorts. Malaga aussi, peut fêter sa victoire, pour avoir réussi à faire chavirer les Allemands durant 90' plus présents et plus dominateurs. Reste la colère, cette colère qui s'explique par le fait du mauvais jugement des arbitres qui n'ont pas signalé le hors-jeu et les fautes commises par les Allemands. Les Espagnoles n'ont pas fléchi, au contraire à l'image de cette occasion espagnole créée par le buteur Joaquin, de la tête qui a mis à genou, le gardien Weidenfeller (48e). Plus tard à la 70' des 30 mètres Toulalan «froisse» le gardien. Le but survient, il est finalement andalou, par Eliseu, sans doute lui aussi hors-jeu. Il y aura certainement, une suite pas très sportive sur les médias contre l'arbitrage.