Un spectacle de musique jazz fusion a été animé, lundi à Alger, par le batteur et compositeur de jazz algérien, spécialiste de la fusion, Karim Ziad et son quintet «Karim Ziad Band». Ce spectacle a été organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) en célébration de la Journée internationale du jazz, le 30 avril de chaque année, instauré en 2012 par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), après une première édition animée par Bojan Z. Jouant à guichets fermés, à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Ryad el feth, Karim Ziad a tenu a faire découvrir son dernier album, intitulé «Jdid» (nouveau), en primeur au public algérois avant sa sortie prévue prochainement en Algérie. Fidèle à son style toujours porté sur la fusion entre le jazz et les rythmes et sonorités maghrébines, Karim Ziad a présenté un opus inspiré de la musique populaire algérienne dont l'influence discrète se fondait dans des compositions originales et rythmées. Soutenu par le bassiste antillais Linley Marthe, le guitariste serbe Nenad Gajin, le pianiste français David Aubaile et son compatriote Vincent Mascart au saxophone, Karim Ziad, en plus d'interpréter des compositions fusionnées, se passe d'introduire des instruments maghrébins ou orientaux mais se contente d'imposer ces sonorités à la composition et en conduisant son band à la perfection. La maîtrise de Karim Ziad le pousse à composer des morceaux sur lesquels les bases rythmiques qu'il tient à la batterie changent sans arrêt et sans transition tout en introduisant des petites sessions d'improvisation avec son bassiste de talent Linley Marthe. A la fin du spectacle le batteur invite la voix prometteuse de Kawthar à interpréter un classique de Stevie Wonder, «I Wish», réarrangé par le band avant de revenir à sa vocation première, celle qui fait son succès sur les scènes internationales, la fusion avec la musique gnawi. Cette dernière partie du concert est assurée par des membres du groupe algérien «Ouled Haoussa» qui se sont laissés accompagner principalement par Karim Ziad à la batterie et au chant et Linley Marthe à la basse pour renforcer et harmoniser le son du guembri. Avec ce genre de fusion, Karim Ziad est devenu un nom incontournable du célèbre Festival Gnawa et musiques du monde d'Essaouira (Maroc) où il a l'habitude d'accompagner les plus grands noms du diwan comme Hamid El Kasri. Destinée à sensibiliser la communauté internationale aux vertus du jazz comme outil éducatif, vecteur de paix, d'unité, de dialogue entre les peuples, la célébration officielle de la Journée internationale du jazz se fera cette année à Istanbul (Turquie), en plus de festivités prévues dans plusieurs villes du monde dont Constantine où se déroule actuellement le 11e festival Dimajazz.