L'Intersyndicale de la santé regroupant les praticiens, les spécialistes et les psychologues, a décidé, hier à Alger, de geler son mouvement de grève cyclique après l'ouverture du dialogue avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «L'Intersyndicale est en attente de la fixation d'une date de réunion avec leur ministère pour réétudier les différents points de la plate-forme de revendications et proposer des solutions concrètes», a souligné le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, dans une conférence de presse. Khaled Kedad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy), a pour sa part demandé «la levée des sanctions» qui ont ciblé certains professionnels de la santé, à savoir «les ponctions sur salaire, les mises en demeure et les suspensions suite à leur adhésion au mouvement de grève». De son côté, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Dr Mohamed Yousfi, a souligné que les différentes revendications des professionnels de la santé visaient à «renforcer le système de santé publique et à améliorer la prise en charge des malades». Les principales revendications de l'Intersyndicale sont liées à l'amendement des statuts particuliers, à la révision des régimes indemnitaires, à l'amélioration des conditions de travail, à l'ouverture du concours d'accès au grade de praticiens chef pour les praticiens et à la suppression du plein temps aménagé pour les médecins exerçant dans le secteur public. Les travailleurs de la santé avaient entamé un mouvement de protestation cyclique, de cinq semaines, depuis le 2 mai dernier, pour réclamer la prise en charge de leur plate-forme de revendications par le ministère de la Santé. L'intersyndicale de la santé est composée du SNPSP, du SNPSSP et du SNAPSY. Le Syndicat nationale des enseignants et professeurs en paramédical (Snepp s'était retiré du mouvement de grève après que le ministère de la Santé eut décidé de prendre en charge ses doléances. Les trois syndicats publics avaient été reçus, mercredi dernier, par le secrétaire général du ministère de la Santé, Ali Rezgui, qui avait annoncé l'ouverture du dialogue avec les syndicalistes, à condition que les praticiens, les spécialistes et les psychologues mettent un terme à leur grève.