«On ne payera plus leurs factures», ont répliqué des pères de familles résidant au quartier du 11-Décembre 1960, en colère contre l'épineuse problématique des coupures d'eau potable. Or, au moment où la sonnette d'alarme est tirée à grande échelle au sujet du manque d'eau dans notre pays et même au niveau mondial, de grandes quantités de ce précieux liquide se déversent quotidiennement dans la nature sans être consommées par les citoyens qui ne cessent pourtant d'investir la rue pour exiger des pouvoirs publics d'étancher leur soif. Le problème de la perte dans la nature de cette denrée due, principalement, à l'état des réseaux défectueux de distribution est toujours d'actualité à Annaba. La population de la wilaya de Annaba vit actuellement depuis cinq jours sans eau et une paralysante perturbation dans la distribution causée par la gestion de la SEATA touche d'ores et déjà la majorité des cités résidentielles de la ville. A l'absence d'une culture de gestion efficace chez les responsables en la matière et surtout les élus locaux, notamment les présidents des APC qui n'ont jamais pensé à améliorer la qualité de l'eau potable destinée à la consommation, a-t-on révélé . Au cœur de la ville, notamment au niveau des quartiers populeux, l'eau ne parvient qu'au deuxième étage dans la plupart des cas à cause des dizaines de fuites signalées un peu partout dans les ruelles, nous dit-on. La pénurie d'eau demeure malheureusement omniprésente. A titre illustratif, la région de la vieille ville, Pont-Blanc, la Colonne, El Bouni, Sidi Amar, El M'hafer, Chaiba, El Karia et d'autres cités de la wilaya en question. Il a été constaté en cette période de chaleur dans laquelle le citoyen et surtout les enfants ont besoin d'eau pour se rafraîchir devant le problème des coupures et de sérieuses perturbations dans la distribution de ce liquide et cela depuis le départ de la société allemande qui était chargée de prendre en charge l'amélioration de la distribution dans la région est du pays. Un réseau de distribution défectueux A ce propos, il faut dire que les besoins de la wilaya sont de l'ordre de plus de 190 000 m3 par jour. Malgré cela, une quantité importante de ce précieux liquide n'arrive pas aux robinets et se perd dans la nature, laissant ainsi le citoyen tourmenté par ces incessantes perturbations. Il faut signaler que le problème de la perte d'eau dans la nature semble dû à chaque fois à l'état défectueux des réseaux de distribution qui sont à maintes reprises refaits ainsi que les multiples fuites d'eau détectées et enregistrées à travers plusieurs quartiers de la wilaya et qui nécessitent normalement l'intervention urgente des services techniques de la SEATA qui fait la sourde oreille devant les sollicitations de citoyens furieux. Face à cet état de fait désagréable, de nombreux citoyens nous ont contacté à ce sujet, tout en signalant les multiples travaux de réparation qui sont, constate-t-on, toujours en cours, retardant ainsi l'alimentation de cette vitale denrée au consommateur sur une durée de un jour sur quatre. Et dans différentes ruelles, cette eau recherchée désespérément se déverse sur les chaussées. Enfin il est à noter par ailleurs que des dizaines de réclamations des consommateurs atterrissent chaque jour sur les bureaux des responsables locaux et rien ne semble être programmé sur ce volet. Ne serait-il pas bénéfique que les pouvoirs publics se penchent sur cet épineux problème ? Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait indiqué, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Boumerdès : «Tant que nous n'avons pas fourni de l'eau dans chaque domicile, rien n'a été fait», disait-il. M. Necib avait affirmé à ce sujet qu'un plan a été mis en place par son département pour sécuriser la wilaya d'Annaba contre la problématique du déficit en eau potable et promouvoir le service de l'eau, précise-t-on .