La canicule de ces derniers jours qui semble prendre ses quartiers durablement � travers le territoire de la wilaya a eu au moins le m�rite de faire d�couvrir � l�opinion publique la catastrophe qui touche 60% de la population et qui a trait au manque criant de l�eau potable. C�est toute la r�gion ouest de la wilaya, comptant les deux plus importantes da�ras en termes d�habitants � savoir Dr�an et Besbes, qui souffre le martyre, et pour cause, la population pour �tancher sa soif se rabat sur les vendeurs d�eau par des camions-citernes, engendrant de fait d�autres d�penses p�cuniaires aux p�res de famille, d�j� ext�nu�s par un quotidien ardu. On compte dans ces deux da�ras plus de 500 v�hicules qui arrivent � distribuer plus de trois fois la quantit� d�eau mise � la disposition de la population par les services de l�Etat. Cet grave anachronisme et pouvant �tre le d�clencheur d��meutes est justifi� par les responsables de la SEATA (Soci�t� de l�eau et d�assainissement d�El Tarf et Annaba) par les innombrables fuites qui caract�risent le r�seau de distribution, et ce, en amont et en aval. �Les r�seaux de distribution � l�int�rieur des agglom�rations urbaines sont poreux. Les fuites ont atteint dans certaines zones les 70% de l�eau distribu�e�, ont fait savoir les m�mes responsables. Ils ajouteront que �c�est � la Direction de l�hydraulique qu�incombe la responsabilit� de r�nover les r�seaux. Notre t�che concerne exclusivement la distribution de cette denr�e. Nos moyens d�intervention sont limit�s au vu du nombre des fuites signal�es par jour. Aussi, les r�currentes coupures d��lectricit� influent-elles n�gativement sur notre planning de distribution ?� Ce dernier justificatif n�est pas admis par la direction de la Sonelgaz qui, par le biais de ces responsables, fait entendre un autre son de cloche en �voquant plut�t et implicitement une d�ficience dans la gestion des structures de la SEATA. Ainsi, ce sont des centaines de milliards de dinars qui sont d�pens�s annuellement dans la r�novation des r�seaux sans r�sultats probants ni impacts positifs sur le quotidien du citoyen lambda. Les autorit�s font ressortir � chaque �t� la m�me rengaine � savoir une am�lioration et une augmentation des plages horaires de distribution d�eau potable. Dans le m�me sillage, les communes frontali�res sont confront�es � la m�me probl�matique de la disponibilit� de l�eau. Les maires sont, � chaque approche de la p�riode des chaleurs, mis dans l�embarras devant leurs populations. C�est la mise � nu de l�efficience proclam�e des projets hydrauliques inscrits au programme sectoriel ou communal. Reste que la wilaya dispose de trois importants barrages cumulant plus de 600 millions de m�tres cubes de r�serves et une multitude de puits, profitant beaucoup plus � la wilaya d�Annaba au d�triment des besoins locaux, d�s lors que les deux tiers des quotas des quantit�s sont transf�r�s vers ladite wilaya.