Selon le président de l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, la solution au problème des exportations hors-hydrocarbures passe par l'installation du Conseil national consultatif de la promotion des exportations, qui existe depuis 2004, mais qui n'a pas encore commencé ses activités. Le Conseil national consultatif de promotion des exportations présidé par le Premier ministre, a pour missions de contribuer à définir les objectifs et la stratégie de développement des exportations, procéder à l'évaluation des programmes et actions de promotion des exportations et proposer toute mesure de nature institutionnelle, législative ou réglementaire pour faciliter l'expansion des exportations hors hydrocarbures. Pour le président de l'Anexal, il y a une volonté affichée de promouvoir les exportations hors hydrocarbures, mais dans la réalité, ce n'est point une priorité nationale». Les exportations hors hydrocarbures (4,5% du volume global des exportations), ont atteint 265 millions de dollars en mai 2013. Les produits hors hydrocarbures exportés sont constitués du groupe «demi-produits» avec 211 millions de dollars, les biens alimentaires avec 44 millions et les produits bruts 8 millions. En comparaison aux autres années, les exportations des hydrocarbures ont atteint 5,62 milliards de dollars en mai 2013. Les exportations hors hydrocarbures ont enregistré un recul notable ces trois dernières années. Pour M. Nasri, l'absence de stratégie et d'une vision d'intégration sont à l'origine de la faiblesse de nos exportations hors hydrocarbures. On ne sait pas, selon lui, comment nous intégrer dans les espaces que nous avons ouverts, notamment dans le cadre des accords d'association, en particulier avec l'Union européenne. Mais, surtout, reconnaît-il, il y a le manque de compétitivité des entreprises, sans oublier la demande interne très dynamique qui absorbe toute la production nationale. Alors pourquoi exporter quand un marché interne que se disputent les étrangers, s'offre aux opérateurs nationaux dans l'intérêt du pays et des consommateurs et également des producteurs? Ali Bey Nasri attend de l'Etat qu'il intervienne pour créer les conditions qui favoriseront les exportations des produits algériens vers les marchés extérieurs. Il sollicite également le législateur pour dépénaliser l'acte de gestion et le Conseil de la monnaie et du crédit pour aider les exportateurs. Parmi les produits qui peuvent être exportés, il cite les boissons comme le vin mais aussi les jus et l'eau minérale, l'électroménager (réfrigérateur, climatiseur, téléviseur), les matériaux de construction, le verre,...et surtout les potentialités en produits agricoles, à la condition de créer les réseaux qui soutiendront l'acte d'exporter.