Les prix des fruits et légumes sont nettement inférieurs durant les premiers jours de ce mois de Ramadhan par rapport à l'année dernière, avec en plus une grande disponibilité des produits, estime le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev), Sahraoui Benallal. «Les marchés sont bien approvisionnés (en fruits et légumes) de bonne qualité et à des prix raisonnables», a-t-il précisé. Il a ainsi fait référence à plusieurs produits agricoles dont les prix n'ont pas enregistré de hausse notable comme la pomme de terre, la tomate et la courgette, ainsi que l'oignon, imputant cette situation des prix au fait que le Ramadhan 2013 coïncide avec la pleine saison des récoltes des produits maraîchers. Le même constat est établi pour le prix des fruits de saison comme la pastèque et le melon, ainsi que pour les pommes et la pêche. Il a ainsi rappelé que l'année dernière et juste avant le mois de ramadhan, la pomme de terre était cédée à 60 DA/kg sur les marchés de gros, alors que cette année, elle est vendue à partir de 24 DA/kg au gros et à moins de 40 DA/kg au détail. L'intérêt du recul du prix de ce tubercule réside non seulement dans son accessibilité, mais également dans le fait qu'il tire les autres prix à la baisse par simple effet d'entraînement, estime M. Benallal. Mardi sur le marché de gros de Hattatba (près de Hadjout), le prix de gros de la pomme de terre oscillait entre 20 et 28 DA/kg et celui de la tomate entre 24/kg et 40 DA/kg, indique M. Benallal. Par ailleurs, quelque 57 000 tonnes de pomme de terre d'arrière-saison dont une partie a été déjà mise sur le marché, ont été stockées pour répondre à la demande en période de forte tension sur ce produit. Pour la pomme de terre de saison, l'Onilev en est à 60% de ses objectifs, mais son responsable n'a pas donné les chiffres sur les quantités stockées. En 2012, la production de pomme de terre s'est établie à 42 millions de quintaux contre 15 millions de q en 2007. Pour les viandes blanches, M. Benallal a souligné que les quantités stockées s'élèvent 10 000 tonnes contre 6 000 tonnes pour la viande bovine. La production de viande rouge est passée de 3,8 millions de quintaux en 2010s à 4 millions en 2011 et 4,4 millions en 2012. Pour renforcer ses actions de régulation du marché des viandes rouges, l'Onilev va construire trois abattoirs qui vont enter en service en 2014 à Djelfa, El-Bayadh et Aïn Mlila, des zones potentielles de production de viande ovine et d'élevage. Le même office compte réhabiliter l'abattoir d'Annaba. Pour la tomate industrielle, 18 conserveries ont été conventionnées avec l'Onilev pour démarrer leurs activités de production et de conditionnement en boites, souligne M. Benallal. Enfin, il a rappelé que les frais d'acheminement des viandes (blanche et rouge) ainsi que la pomme de terre vers les wilayas du Sud sont assurés par les structures étatiques.