Comme on s'y attendait, Amar Saïdani a été élu secrétaire général du FLN, succédant ainsi à Abdelaziz Bekhadem. L'élection de Saïdani est contestée par l'autre camp mené par Belayat, qui évoque l'illégalité de la 6e session du comité central du parti. Après des hauts et des bas, des communiqués et des décisions multiples, la réunion du comité central du FLN s'est finalement tenue à la date et à l'endroit prévus. A la veille de ce rendez-vous, le Conseil d'Etat a décidé d'annuler la réunion à la suite d'un recours introduit par les partisans de Belayat. Au moment où ces derniers se réjouissaient de la décision, Boumehdi et consorts ont maintenu la rencontre et ce, après avoir réussi à obtenir une autorisation le jour J auprès des autorités locales. Vers 10h, Amar Saïdani a indiqué qu'il avait obtenu l'autorisation de la chambre administrative pour tenir le comité central. Avec quelques heures de retard, les travaux de la 6e session du FLN se sont ouverts à la salle de l'hôtel El-Aurassi avec la participation de quelque 273 membres du comité central. Après le désistement de Mustapha Maazouzi et Saïd Bouhadja, c'est l'unique candidat, Amar Saïdani, qui a été plébiscité à main levée. Dans une déclaration à la presse, Amar Saïdani a appelé à la réconciliation au sein du parti et invité tous les membres du comité central à l'aider dans sa mission. Quelques minutes après, il a indiqué que la composante du nouveau bureau politique du parti a été reportée à la prochaine réunion du comité central. Saïdani a précisé que ce report permet de poursuivre les consultations pour choisir les membres du futur bureau politique du FLN, sans pour autant préciser la date de la tenue de la prochaine réunion du CC. Il a, à cette occasion, demandé aux membres du CC d'informer les militants de la base sur le déroulement des travaux de la 6e session. Le nouveau SG du FLN a, d'autre part, invité les membres du CC qui l'ont plébiscité à main levée à «propager les vertus de concorde, d'indulgence, de tolérance, et de conciliation dans l'objectif de resserrer les rangs du parti». Saïdani a ajouté qu'il poursuivra l'exécution du programme de sa formation adopté lors de son dernier congrès, le qualifiant de «projet national du président de la République et président du parti, Abdelaziz Bouteflika». Il s'est engagé également à resserrer les rangs de sa formation en confiant la réalisation de la réconciliation aux sages et cadres habilités du parti. Il a précisé, en outre, que «la décision du Conseil d'Etat prise mercredi soir et portant annulation de la réunion du comité central (CC) est souveraine et indiscutable». «Les décisions de justice concernant la réunion de ce jeudi ne comportent aucune contradiction», a-t-il encore ajouté. D'autre part, le nouveau secrétaire général du parti FLN a rappelé que «le comité central est une instance dirigeante et est, par conséquent, habilitée à convoquer une réunion en pareille situation», soulignant qu'«il s'est porté candidat au poste de secrétaire général du parti en sa qualité de dirigeant du CC». «Tout ce qui s'est dit au sujet de ma candidature au nom de parties déterminées n'est que propagande», a-t-il poursuivi. S'exprimant sur la prochaine élection présidentielle, il a précisé que le comité central était seul habilité à se prononcer sur le choix du candidat FLN à la présidentielle, estimant «prématuré d'évoquer ce sujet». Par ailleurs, Saïdani a indiqué que la situation internationale «n'augure rien de bon et le danger ne doit pas être minimisé», affirmant que sa formation politique «s'enorgueillit du fait que le président de la République a réussi à assurer la paix et la stabilité pour l'Algérie». Le président Bouteflika «jouit d'une grande estime et un profond respect à l'échelle internationale et c'est pourquoi l'Algérie n'a fait l'objet d'aucune ingérence étrangère comme c'était et c'est le cas dans plusieurs pays», a-t-il fait remarquer. Enfin, Saïdani a réaffirmé qu'il œuvrera à «mettre fin à la crise que connaît le groupe parlementaire du parti à travers le scrutin».