Amar Saïdani, 63 ans, plébiscité jeudi à main levée à Alger onzième Secrétaire général du parti du Front de Libération nationale (FLN) à l'issue d'une 6éme session du Comité central, s'est dit ''engagé à unifier'' les rangs du parti. C'est dans une des grandes salles de conférences de l'hôtel Aurassi, entièrement rénové, que les 274 membres du comité central présents à cette session dont l'ordre du jour ne portait que sur l'élection d'un nouveau secrétaire général, ont pratiquement désigné à main levée le seul candidat, Amar Saïdani. Peu avant le vote, un consensus global s'était dégagé sur la candidature de Saïdani, seul candidat à ce poste resté vacant (depuis le retrait de confiance à Abdelaziz Belkhadem en janvier dernier), après le retrait des autres postulants, dont Mustapha Maâzouzi, qui s'est finalement retiré de la course, pour "préserver l'unité du parti et dans l'intérêt du pays", a-t-il dit. L'autre candidat ancien membre du bureau politique du parti du FLN, Saïd Bouhadja, s'est lui aussi retiré de la course à l'élection du nouveau ''patron'' du FLN. Il avait annoncé sa décision à la presse peu avant l'ouverture des travaux de cette session, très médiatisée. Les travaux de cette session, la plus courte de l'histoire du parti, ont débuté par la mise en place d'une commission de candidature pour l'élection du nouveau secrétaire général du parti. Composée de 18 membres, cette commission, présidée par Saïd Badaïda, avait annoncé l'ouverture du recueil des candidatures au poste de SG en séance plénière. Amar Saïdani, ancien président de l'Assemblée populaire nationale (APN, 2004-2007) était, après le retrait des autres postulants le seul à se porter candidat à ce poste. A l'issue de son plébiscite, il s'est engagé ''à unifier et resserrer" les rangs du FLN. "Je m'engage à oeuvrer à unifier les rangs du parti et à instaurer la réconciliation entre les militants que j'invite à s'éloigner de tout ce qui peut contribuer à semer la discorde et la division", a-t-il affirmé. Le FLN ''est appelé plus que jamais à contribuer au développement et à la stabilité du pays ainsi qu'à la préservation des institutions de l'Etat", a-t-il encore ajouté. De son côté, le coordonnateur du Bureau politique (BP) du parti, Abderrahmane Belayat, dont le groupe conteste la tenue de cette session, a qualifié jeudi à Alger "d'illégale" cette réunion du Comité central. "Le Conseil d'Etat a annulé l'autorisation accordée au groupe de Boumehdi pour l'organisation de cette réunion, d'où son caractère illégal", a précisé M. Belayat lors d'une conférence de presse au siège du parti, qualifiant "d'illégitimes" les résultats (de cette session). M. Belayat avait saisi mercredi, d'abord le tribunal administratif d'Alger, qui l'avait débouté, avant de s'adresser par la suite au Conseil d'Etat pour demander l'annulation de cette rencontre. Il avait qualifiée de "non conforme aux règlements intérieurs du parti". Le Conseil d'Etat a jugé par la suite recevable la demande introduite et a annulé cette rencontre au motif "d'absence de quorum exigé pour la tenue de la réunion du CC", a expliqué à l'APS un magistrat du Conseil qui a requis l'anonymat. Selon des sources proches du groupe de Boumehdi, celui-ci avait immédiatement fait appel au cours de la même soirée, à son tour, devant le conseil d'Etat, affirmant que "le quorum est atteint, et donc l'annulation de la session du CC n'est plus fondée". "Les réserves de forme, dont l'absence du quorum ont été levées en début de soirée", avaient ajouté les mêmes ources.