«La modération de l'inflation s'est poursuivie au cours de l'année 2012, aussi bien dans les pays développés que dans les pays émergents et en développement, reflétant le ralentissement de l'activité économique au niveau global», a indiqué le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, qui a entamé, hier, la présentation de son rapport annuel. Dès le premiers semestre 2012, le rythme de la croissance économique globale a ralenti et est resté en dessous du trend pour le reste de l'année. Mais l'affaiblissement de l'activité dans les pays émergents a été lui moins soutenu. En conséquence, la Banque d'Algérie doit s'assurer en permanence de la sécurité et de la solidarité du système bancaire qui ont été renforcées dans le cadre de ses nouvelles prérogatives en matière de stabilité financière. Durant l'année 2012, les actions de consolidation du dispositif prudentiel qui s'inscrivent dans le cadre de l'amélioration de la gestion des risques, du renforcement du contrôle interne par les banques et les établissements financiers et de la mise en conformité du dispositif antiblanchiment, et de lutte contre le financement du terrorisme avec les meilleurs pratiques internationales, ont été poursuivies. Les exportations hors hydrocarbures, quant à elles, se sont fixées au niveau faible de 0,5 milliard de dollars durant l'année 2012. Ce résultat, précise le rapport de la Banque d'Algérie, reflète la faiblesse de la diversification de l'économie nationale. Généralement, indique le rapport, la situation financière extérieure de l'Algérie a été caractérisée par une stabilité durant l'année 2012 grâce à une gestion de prudence des réserves de change. Entre autres, grâce au titre du contrôle des changes sur place, au niveau des guichets des banques ; les années 2010 à 2012 ont enregistré une intensification des missions de contrôle: missions thématiques commerce extérieur, missions de contrôle intégral et enquêtes spécifiques. Au total, les inspecteurs assermentés de la Banque d'Algérie ont établi 186 procès verbaux d'infraction de change au cours de cette période, dont certains suite à des contrôles sur pièces, en application des dispositions de l'ordonnance n°96/22 modifiée et complétée. Ce qui a réduit le total de la dette extérieure à 3,993 milliards de dollars jusqu'à fin juin 2012, contre 4,405 milliards de dollars à la fin décembre 2011. Ce qui place l'Algérie parmi «les premiers pays en voie de développement». Sur un autre plan, le document indique que le taux de change du dinar par rapport à l'euro s'est amélioré durant le premier semestre de cette année, puisqu'il a progressé de 0,43% par rapport à la même période de 2011, au moment où il a baissé de 2,82% par rapport au dollar durant la même période de référence. Par ailleurs, dans le cadre de ses nouvelles missions légales en matière de stabilité financière, la Banque d'Algérie a initié, en 2012, un projet de mise en place de nouveaux outils de «stress tests» pour renforcer l'exercice de «stress testing» conduit depuis 2007. Les nouveaux instruments renforceront la capacité d'analyse de détection de vulnérabilités systémiques et de surveillance macroprudentielle. «Les chiffres du premier trimestre 2013 sur les revenus d'exportation des hydrocarbures font état d'un net recul par rapport à l'année 2012», ajoute Laksaci. Pour rappel, le rapport annuel de la Banque d'Algérie au titre de l'année 2012 analyse les principales évolutions macroéconomiques, financières et monétaires, avec un accent particulier sur le développement du secteur bancaire et sa contribution accrue au financement de l'économie.