Coller les fêtes de l'Aïd à celle de la victoire de nos Fennecs, est le vœu de toute une nation qui prie. Voilà un slogan qui semble coller à la peau de tous les Algériens. Côté joueurs, les Verts iront au-delà des consignes de leur sélectionneur. Ils favoriseront l'autre enseignement, celui acquis sur les terrains de l'Europe. La rencontre du 12 octobre prochain ne sera pas, dans tous les cas, un match comme les autres. Les déclarations des uns et des autres illustrent parfaitement cette tension qui va caractériser cette confrontation sportive. «Les professionnels algériens ont dans leurs pieds, une technicité qui risque de faire mouche mais ne croyez surtout pas que les nôtres seront naïfs...», tonne un dirigeant de l'équipe adverse. Un confrère du journal électronique «faso.net» livrait hier, un commendataire qui rassure ses lecteurs «le football burkinabé à travers son équipe fanion a grandi. Techniquement et mentalement, un grand palier a été franchi. Et qui mieux que la bande à Paul Put pour savoir qu'un match se gagne même à la dernière seconde. Elle l'a montré face aux Fauves de la Centrafrique. Et pour que les Etalons fassent la moitié du chemin menant au Brésil sans accroc, chacun doit jouer sa partition. Le Ditanyé sera encore entonné et repris en chœur par tout un peuple. Le temple du stade du 4-Août doit refuser du monde pour faire douter les Fennecs et galvaniser les Etalons à la victoire. La rencontre est prévue pour 16h. Elle sera officiée par Janny Sikazhue de la Zambie». Pour le milieu des Etalons, «nous savons tous que c'est un tournant de notre vie de footballeur. Nous rentrerons dans l'histoire du football burkinabé si nous arrivons à nous qualifier à cette Coupe du monde. Nous travaillons dans ce sens. Nous voulions franchir un cap. Nous nous battons pour notre pays. Je demande au peuple burkinabé de rester tel qu'il est». Charles Kaboré connaît bien la sélection algérienne qu'il juge à sa juste valeur. «Il n'y a pas de commentaire à faire présentement sur l'Algérie. C'est une très bonne équipe qui a déjà participé à des coupes du monde. Mais nous ne devons penser qu'à nous. Nous devons nous dire que ça sera notre première participation à cette compétition et la chance est de notre côté», a-t-il dit. Quant à Paul Put (sélectionneur du Burkina Faso), «c'est un match qui sera très équilibré face à une grande nation de football comme l'Algérie. Nous devons maintenant ne rien négliger pour affronter ce que j'appelle un gros gibier. Faites-nous confiance, nous partons avec la ferme intention de disputer pour la première fois la Coupe du monde». Voilà résumé le climat qui règne à 48h de la rencontre dans ce pays qui est déjà suffisamment mobilisé pour déstabiliser les Fennecs dans une rencontre qui sera sans nul doute électrique... pour les Verts. «Nous sommes conscients de ce qui nous attend... Chacun de nous a compris sa mission qui est soudée au climat qui va régnait avant et pendant la rencontre...», rappelle Bougherra dans ses déclarations aux médias alors que Slimani parle de la concentration de l'équipe sur cette journée exceptionnelle qui ressemblerait presque a un certain Algérie-Egypte... «nous mettrons toute notre expérience dans cette rencontre. Enfin chacun de nous a ses capacités physiques intactes. Nous avons travaillé et nous sommes au meilleur niveau.» Yacine Brahimi, lui, affirme «nous sommes conscients qu'on aura en face, une grosse équipe burkinabé qui a énormément de l'envie. Nous devons bien nous concentrer, bien travailler durant la semaine, dans l'objectif d'être prêts pour le jour J. Pour ce qui est de la clé de cette rencontre, je pense que ça va se jouer sur l'envie d'aller au Mondial, la volonté, et la détermination à se surpasser. En ce qui me concerne, mes deux derniers matchs en déplacement avec la sélection (Bénin et Rwanda, ndlr), vont beaucoup me servir en vue de ce match de Ouagadougou. Inch'Allah, nous serons tous à 100% pour décrocher un bon résultat là-bas». Aoudia espère être du onze rentrant : «Les deux équipes se connaissent bien, ce qui va donner des débats serrés de part et d'autre. Si le coach me donne sa confiance, je tâcherais de secouer les filets adverses.» Mais les avis des médias risquent de passer à côté de la barre puisque les seuls meneurs de jeu restent bien les joueurs. Le reste n'est qu'un pronostic.