Grave déclaration de Paul Put : «L'arbitre ne voulait pas du Burkina en finale» Bancé : «Ce n'est pas par hasard que j'ai tenté la Panenka» Le Burkina Faso a fait appel auprès de la Confédération africaine (CAF) concernant le carton rouge reçu par son attaquant, Jonathan Pitroipa, en demi-finale de la CAN contre le Ghana (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.). «Nous avons fait appel dès la fin du match, a expliqué ce jeudi matin le manager des Etalons, Gualbert Kaboré. Le secrétaire général de la Fédération burkinabé a envoyé une lettre à la CAF dans les deux heures après la fin du match, comme le dit le réglement. C'était scandaleux. On pense avoir une bonne chance d'obtenir gain de cause.» Selon L'Equipe, la CAF aurait, cependant, fait savoir que l'expulsion du Rennais n'avait aucune chance d'être annulée. Pitroipa a écopé de deux cartons jaunes, mercredi, face aux Black Stars, l'un pour une main (67e), l'autre pour une simulation peu évidente dans la surface (117e). «Il y a beaucoup de supputations, on se pose beaucoup de questions, a également lâché Gualbert kaboré. Curieusement, les joueurs ont mieux réagi que nous, les membres de l'encadrement. Ils se sont dit que si l'arbitre était injuste, c'est parce que quelque part, ils étaient forts.» Kaboré : «Il faut que Pitroipa joue la finale» Charles Kaboré, capitaine du Burkina Faso, qualifié pour la finale de la CAN en battant le Ghana (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), a demandé à l'organisation du tournoi la clémence pour son coéquipier Jonathan Pitroipa, exclu mercredi. «J'espère que la commission va voir la vidéo pour Pitroipa, parce qu'il ne méritait pas le carton rouge, a déclaré le capitaine des Etalons. J'espère qu'il jouera la finale, parce que c'est un joueur important pour nous.» Pitroipa a écopé de deux cartons jaunes, l'un pour une main (67e), l'autre pour une simulation peu évidente dans la surface (117e). «L'arbitre c'est un humain, il a le droit de se tromper, mais il s'est trompé beaucoup de fois aujourd'hui (mercredi), a ajouté Kaboré. Il faut savoir pardonner de temps en temps, mais aujourd'hui c'était trop. L'arbitre, ce n'est pas un problème, a-t-il, toutefois, précisé. Aujourd'hui, on est qualifié c'est le plus important ; on est en finale et il faut que Pitroipa joue la finale.» ----- Grave déclaration de Paul Put : «L'arbitre ne voulait pas du Burkina en finale» Le sélectionneur du Burkina, Faso Paul Put, a ironisé sur l'arbitre, «la star» de la demi-finale de CAN remportée contre le Ghana aux tirs au but (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.) qui «ne voulait pas du Burkina Faso en finale» Quelle est votre première réaction ? Je suis très heureux de cette victoire, et qu'on soit arrivé en finale, je pense que c'était mérité. Le meilleur joueur ce soir (mercredi) était l'arbitre, c'était la star, très haut niveau (ironique). C'était clair qu'il ne voulait pas de nous en finale. Le penalty qu'il a sifflé, les cartons jaunes pour Pitroipa... J'ai dit aux joueurs à la mi-temps: "On n'a pas besoin de l'arbitre pour gagner". Comment allez-vous faire sans vos deux principaux éléments offensifs, Alain Traoré (blessé) et Jonathan Pitroipa (suspendu) lors de la finale ? Quand on voit ces joueurs et leurs performances, ils ont été très importants pour nous, pour marquer, faire la différence. Mais j'ai toujours dit qu'on était venus à 23 à Nelspruit. C'est à nous de faire une tactique, une bonne organisation, et peut-être que Charles Kaboré sera le nouveau buteur. Qu'avez-vous pensé du match ? Ca n'a pas été facile. On respectait le Ghana. On a analysé leurs matches contre le Niger et le Cap-Vert. On savait qu'ils avaient beaucoup de qualités, de talent, de vitesse. On a fait une tactique qui a fonctionné. On devait garder une bonne organisation, rester concentrés, et faire aussi attention aux contre-attaques. On a eu la possession, et on a eu un peu de chance aussi, parce que le Ghana a manqué quelques occasions, mais nous aussi. ------- Bancé : «Ce n'est pas par hasard que j'ai tenté la Panenka» Les Etalons du Burkina Faso se sont qualifiés pour la finale de la Coupe d'Afrique des nations 2013 en battant le Ghana aux tirs aux buts (1-1, 3 tab 2). Aristide Bancé a égalisé à la 60e minute par un tir au ras du poteau droit du portier ghanéen, et a permis aux Burkinabès de recoller au score et d'aller aux tirs au but après les prolongations. Pour RFI, il revient sur cette victoire historique. Quel est votre sentiment après cette victoire contre le Ghana ? Franchement, il n'y a rien à dire. On y a cru jusqu'au bout et on mérite d'aller en finale. Contre les Ghanéens, vous avez eu beaucoup d'occasions et vous avez surtout permis l'égalisation. Expliquez-nous votre match. Je suis un attaquant qui se bat à 100%, et j'ai usé beaucoup d'énergie aussi à défendre. Mais j'ai marqué ce but qui nous emmène en finale et c'est l'essentiel. J'ai profité d'une belle passe de Charles Kaboré, qui a une grande intelligence de jeu. On a eu beaucoup d'occasions et après le penalty, on est resté solidaires. Les tirs au but font aussi partie du jeu et on gagne la séance. Justement, vous avez fait une «Panenka» lors de cette séance de tirs au but. C'était prémédité ? Oui, je suis un attaquant et j'ai plusieurs cordes à mon arc. J'ai eu confiance en moi et d'ailleurs, j'ai suivi tous les penalties de ce gardien et je savais comment faire. Ce n'était pas un hasard ! Avant cette demi-finale contre le Ghana, vous aviez joué quatre matches à Nelspruit. Est-ce que finalement vous avez eu l'avantage du terrain, sachant que la pelouse était en très mauvais état ? Non. Le terrain était mauvais pour tout le monde. Et finalement, malgré cela, on a vu un bon match et de bons joueurs. C'était difficile ; le ballon ne rebondissait pas comme d'habitude, mais cela fait partie du football. Les grands favoris de cette CAN ont été éliminés. Et comme l'année dernière, il y des surprises. Est-ce que l'on peut dire que la CAN est une compétition à part, où tout est possible ? Selon moi, dans une CAN, il n'y a jamais d'équipe favorite. J'ai toujours remarqué que c'était les battants qui s'en sortaient le mieux. Avec une équipe solidaire et des joueurs qui se donnent à fond, on peut remporter une CAN. Il n'y a pas que les joueurs qui évoluent dans les grands clubs qui peuvent y arriver. Le plus bel exemple, c'est la Zambie l'année dernière. La majorité de l'équipe était dans le championnat congolais. Et comme eux, je crois que c'est la solidarité qui envoie le Burkina en finale. Quelle est la différence entre 2012 et 2013 ? L'entraîneur ! Il sait parler aux joueurs et nous avons tous été mis sur le même pied d'égalité. Je crois que tout le monde est content. Même si tu es sur le banc, tu ressens de la joie pour tes coéquipiers. Si dans certaines équipes, les remplaçants ne sont pas heureux, nous, nous sommes une famille. Si demain je ne fais pas partie du onze de départ, je serais sur le banc pour soutenir mon pays. C'est comme ça et c'est très bien. Que pensez-vous du carton rouge infligé à Jonatahna Pitroipa ? C'est dommage. Jonathan est un joueur qui est connu pour être quelqu'un de très fair-play. Je pense que cette sanction est exagérée et que ce serait bien de revoir la vidéo et de revenir sur cette décision. Je ne sais pas si c'est possible, mais ce serait bien qu'il joue la finale. Pour moi, ce serait logique. Sans Jonathan Pitroipa et Alain Traoré, cette finale contre le Nigeria risque d'être compliquée... Oui, ce sont deux joueurs importants de notre groupe, et allons devoir nous battre encore plus. Mais c'est possible car nous sommes solidaires. ---------- Ghana : Gyan : «Il ne nous reste qu'à prendre la 3e place» Le capitaine des Blacks Stars du Ghana a exprimé sa déception après la demi-finale perdue aux tirs au but, mercredi, face au Burkina Faso. «Il ne faut pas chercher d'excuse avec le terrain. On a déjà joué sur ce genre de terrain en Afrique. On était venus pour gagner, et on a perdu. La meilleure équipe a gagné, ou disons plutôt, la plus chanceuse. On était venus avec un esprit de vainqueurs, pour gagner ce match et aller en finale. On est très tristes maintenant, c'est normal ; on est psychologiquement touchés, mais il reste le match pour la 3e place. On va essayer de le gagner. Je suis le capitaine ; c'est mon travail. Je dois parler aux gars et les motiver pour ce match. Ce n'est pas fini ; il reste ce match et on va faire le maximum pour prendre la 3e place.'' --------- L'arbitre de Burkina Faso-Ghana suspendu L'arbitre de la demi-finale de CAN Burkina Faso-Ghana (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), le Tunisien Slim Jedidi, a été «suspendu» par la Confédération africaine (CAF), comme l'a annoncé son secrétaire général, Hicham El-Amrani, lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi, à Johannesburg. «Il a été suspendu», a ainsi confié le dirigeant concernant cet arbitre à la performance décriée par la sélection burkinabaise, pourtant qualifiée pour la finale mais qui a crié au «scandale» après la rencontre. «Nous nous attendions à un meilleur niveau», a ajouté El-Amrani. Les Etalons se sont notamment plaints du second carton jaune adressé à leur attaquant Jonathan Pitroipa (117e) pour une simulation peu évidente dans la surface de réparation adverse. Le Burkina Faso a, d'ailleurs, fait appel de cette décision. «Le comité d'organisation ne peut changer la décision de l'arbitre que si l'arbitre reconnaît qu'il a fait une erreur, dans son rapport officiel», a précisé El-Amrani. Une réunion devait se tenir pour étudier l'appel. Le sélectionneur Paul Put a qualifié de «ridicules» certaines décisions de l'arbitre. «Je pense que la justice parlera», a-t-il révélé en parlant de l'appel interjeté. ---------- Côte d'Ivoire : Drogba : «Je veux gagner la Ligue des champions» Arrivé il y a peu à Galatasaray, Didier Drogba est très ambitieux avec son club turc. «Je viens à Galatasaray pour gagner la Ligue des champions. Galatasaray est un grand club. Pas seulement en Turquie mais aussi en Europe. Cette année, ils ont atteint les huitièmes de finale. Je veux gagner ce trophée pour la deuxième fois et je pense que je peux le faire avec ce maillot", a affirmé Didier Drogba dans le journal Milliyet. Il a également eu des mots pour quelques coéquipiers: "Sneijder est un grand nom. C'est incroyable d'avoir la chance de jouer avec lui. Je connais aussi Elmander, Muslera et Melo. Eboue est un joueur que je respecte aussi. Il m'a dit que le club avait énormement grandi ces derniers temps et avait de grandes ambitions. Je suis impatient de commencer." Galatasaray jouera son huitième de finale de la C1 contre Schalke.
