Des dizaines d'exploitants agricoles dans les communes témouchentoises font dans la culture de la carotte, pastèque et melon. Ils trouvent qu'ils sont très rentables et sans fournir trop de travail ni des dépenses. Environ 30 000 hectares de bonnes terres fertiles ont été utilisés pour ces cultures. A l'inverse, la superficie de céréaliculture va en diminution d'année et année. Depuis quelques années, les Témouchentois constataient que la superficie destinée à la culture de la carotte et les cucurbitacées augmente. Ce sont des partenaires venus d'autres wilayas du pays notamment du centre qui sont les plus grands investisseurs dans la culture de la carotte, pastèque et melon. Ils ont créé un nombre important d'emplois dont généralement des jeunes en provenance d'autres wilayas. Ils sou-louent des terres agricoles fertiles irrigables ou et s'arrangent avec des exploitants agricoles sans se soucier de la politique nationale de l'agriculture qui vise à assurer l'autosuffisance en blé dans toutes ses variétés. Aussi, des budgets étatiques colossaux ont été injectés dans le domaine pour développer l'agriculture et encourager les fellahs. Certes, si ces exploitants agricoles s'enrichissent, la production céréalière et sa superficie diminuent léguant des conséquences néfastes sur l'économie, telle est la crainte de beaucoup de citoyens algériens. Devant cette situation, l'Etat est resté impuissant. C'est le wait and see. Selon le directeur des services de la wilaya d'Aïn Témouchent, M. Berkane : «C'est un constat vrai. L'Etat a tout fait pour le développement de la production céréalière pour un but stratégique. Mais certains fellahs lui tournent le dos. En vertu de la loi 87/19, nul ne peut s'immiscer dans les affaires internes des exploitations agricoles. En riposte, l'Etat par l'intermédiaire de l'Office national des terres agricoles veillera au strict respect de la loi de concessions des terres agricoles.» Notre source affirme que les actes de concession agricole seront délivrés avant la fin de cette année 2013 et que chaque exploitant agricole est tenu de se soumettre à la loi et ainsi finir avec le bradage des terres agricoles.