Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, est arrivé dimanche à la dernière étape de sa tournée dans les pays du champ. Après des discussions menées avec les chefs d'Etat et de hauts responsables à Nouakchott et Bamako, le ministre des Affaires étrangères s'est rendu avant-hier au Niger pour poursuivre le débat régional et la concertation, notamment en matière de sécurité. Emissaire d'Alger, Lamamra a transmis un message clair de l'Algérie qui se trouve dans l'obligation d'intervenir pour la sécurité, la stabilité et le développement de la région et ce, afin de préserver sa sécurité, vu qu'elle partage des frontières avec la plupart de ces pays qui vivent des bouleversements. En effet, le gouvernement algérien veut réitérer à chaque occasion sa détermination à lutter contre toute forme d'insécurité et intervenir efficacement dans le retour de la paix sur le continent. Une volonté exprimée d'une manière générale lors de la première sortie de son ministre des Affaires étrangères aux Etats-Unis, puis encore précisée lors de la tournée qu'il a effectuée de jeudi à dimanche en Mauritanie, au Mali puis au Niger où il a résumé les intérêts d'Alger dans la sécurité de la région en quelques mots : «L'Algérie s'est résolument mise dans un rôle d'exportation de sécurité et de stabilité, et veillera à ce que son territoire ne soit pas utilisé pour des actes terroristes et cela passe inévitablement par la sécurisation de ses frontières», a-t-il assuré à partir de Bamako et à Niamey où il s'est entretenu avec son homologue Mohamed Azoum. L'entretien a porté, comme prévu, sur les relations bilatérales, ainsi que les questions régionales et internationales d'intérêt commun, la sécurité en tête de liste. Le ministre algérien a été également reçu par le président nigérien Mahamadou Issoufou qui a indiqué que «l'Algérie est un grand pays qui a un très grand rôle à jouer aussi bien au plan de la sécurité que celui de développement de notre sous-région». Outre la question sécuritaire, le président nigérien a déclaré à la presse locale que «les projets structurants comme le gazoduc et la route transsaharienne sont de nature à sécuriser la région et je pense que l'Algérie peut jouer un rôle très important dans ce domaine», qualifiant les relations algéro-nigériennes «d'excellentes». Il a de même affirmé que les deux pays qui partagent de vastes frontières et font face aux même défis et au même menaces «partagent la même vision sur les grandes questions». Par ailleurs, à l'issue des discussions qu'il a eues avec son homologue nigérien, Ramtane Lamamra a passé en revue l'état des relations bilatérales et évoqué les questions régionales et internationales d'intérêt commun, ainsi que le fait de consolider la concertation politique et renforcer la convergence de vues sur les enjeux et les défis auxquels fait face la région en termes de sécurité, de stabilité et de développement.