Le bilan des pertes humaines après le passage du typhon géant Haiyan aux Philippines ne cesse de s'alourdir. Faute de moyens de communication opérationnels dans le pays, les secours ont cependant beaucoup de mal à s'organiser, deux jours après le passage d'un des typhons les plus violents de l'année dans le monde et l'un des plus forts à jamais avoir atteint les terres depuis des décennies. Selon les dernières estimations, près de 10 000 personnes sont mortes dans la province de Leyte, dans le centre des Philippines, après le passage du typhon Haiyan, a annoncé samedi 9 novembre un haut responsable de la police à la presse. Au total, «70% à 80% des constructions et des structures situées sur la trajectoire du typhon ont été détruites», a-t-il ajouté. Des vents atteignant 315 km/h ont été enregistrés et les eaux ont englouti des villes côtières. Le précédent bilan, donné samedi soir par la Croix-Rouge, faisait état de 1 200 morts, dont 1 000 dans la seule province de Leyte. Les autorités ont également confirmé la mort de 300 personnes et la disparition de 2000 autres sur l'île de Samar, dans le centre de l'archipel. Maisons rasées, pylônes électriques au sol, voitures retournées et rues parcourues par des survivants hébétés : le paysage évoquait pour certains les destructions causées par le tsunami en Asie à la fin de 2004. «Ce sont des destructions massives. (...) La dernière fois que j'ai vu quelque chose de cette ampleur, c'était à la suite du tsunami dans l'océan Indien», qui avait fait 220 000 morts en 2004, avait affirmé samedi soir Sebastian Rhodes Stampa, le chef de l'équipe de l'ONU chargée de la gestion des désastres. «Les destructions sont énormes», a renchéri le secrétaire aux affaires Intérieures philippin, Manuel Roxas. «Imaginez une bande d'un kilomètre le long de la côte : toutes les maisons, tout est détruit.