Un hommage a été rendu à Sadek El Bejaoui, grand maître de la musique andalouse, lors de la soirée inaugurale du 7e Festival national de la musique andalouse Sanaâ, animée jeudi à Alger par deux associations de musique andalouse. Les associations culturelles «El Djazaïria el Mossilia» d'Alger et «Les amis de Cheikh Sadek El Bejaoui» de Bejaia ont offert au public, venu nombreux à la salle Ibn Zeydoun, un récital de musique andalouse en y incluant des composition du maître. Pour cet hommage, «El Djazaïria el Mossilia», qui a accueilli Sadek El Bejaoui en 1933, a interprété la «Nouba h'ssine», alors que l'association «Les amis de Cheikh Sadek El Bejaoui», portée par des voix féminines, dont celle de la petite fille de l'artiste, a enchanté le public avec la «Nouba raml maya» et «Ya zouar Béjaia» (visiteurs de Bejaia) composé par Sadek El Bejaoui. Auteur, compositeur, musicien et chanteur, Sadek El Bedjaoui, a participé à la diffusion de la musique algérienne depuis les années 1930; au lendemain de l'Indépendance, il a contribué à la création du conservatoire de musique de Béjaïa où il a formé plusieurs générations d'artistes pendant plus de 30 ans. Disparu en 1995, Cheikh Sadek El Bedjaoui, reste une référence de la musique algérienne pour avoir laissé plus de 250 œuvres dans les genres andalou, chaâbi ou hawzi, mais surtout pour son travail de formation et de transmission de son art. Sélectionnées parmi les lauréats de plusieurs festivals locaux, huit troupes du centre et de l'Ouest du pays entreront en compétition vendredi dont «Dar el Gharnatia» de Koléa (Tipaza), «Ibn Badja» de Mostaganem, «Errachidia» de Mascara et «Cordoba» d'Alger. Parallèlement à la compétition, deux conférences sont prévues à l'Institut national supérieur de musique (INSM) sur les «différences et similitudes entre l'école de Tlemcen et celle d'Alger» et sur «Sadek El Bédjaoui, grand maître de la musique classique algérienne». Ouvert jeudi, le 7e Festival national de la musique andalouse Sanaâ se poursuivra jusqu'au 10 décembre à la salle Ibn Zeydoun à raison de deux récitals par soirée.